Par René DOKOU, le 11 Juin 2025
(IMPARTIAL ACTU)- Le Togo a enregistré huit cas confirmés de Mpox à Lomé, selon les données officielles arrêtées au 25 mai. Si l’alerte reste modérée, les autorités sanitaires prennent la situation très au sérieux et ont enclenché un plan d’action renforcé.
La riposte, pilotée par le virologue Anoumou Yaotsè Dagnra, repose sur une stratégie coordonnée entre les centres de santé, les laboratoires et les relais communautaires. Objectif : contenir la propagation du virus à travers une surveillance épidémiologique accrue, une communication ciblée et une prise en charge rigoureuse des cas détectés. « La clé est la vigilance », insiste le professeur Dagnra.
Le Mpox, anciennement connu sous le nom de variole du singe, est une maladie virale zoonotique appartenant à la même famille que la variole. Elle se transmet principalement par contact rapproché, notamment par la peau, les fluides corporels ou les objets contaminés. Bien que généralement bénigne, elle peut entraîner des complications graves chez les personnes immunodéprimées.
À ce stade, aucun décès n’a été signalé, et tous les cas sont pris en charge dans des structures adaptées. Les autorités appellent à la responsabilité individuelle : se laver fréquemment les mains, éviter les contacts rapprochés avec des personnes symptomatiques, signaler rapidement tout cas suspect.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS), tout en suivant de près la situation au Togo et dans la sous-région, écarte pour l’instant l’option d’une vaccination de masse. Elle recommande une approche préventive fondée sur l’information, l’isolement des cas et une hygiène rigoureuse. Une stratégie dite « à bas bruit », mais qui pourrait se révéler décisive si elle est appliquée avec constance et discernement.
Sur le terrain, des agents communautaires sont déjà à pied d’œuvre pour sensibiliser la population, notamment dans les quartiers les plus exposés de la capitale. La mobilisation reste donc discrète mais efficace, avec pour priorité d’éviter toute stigmatisation des malades et de renforcer la confiance dans le système de santé.
Alors que d’autres pays africains ont récemment signalé des cas sporadiques, le Togo entend rester vigilant pour prévenir une propagation plus large. Pour les autorités, il ne s’agit pas de céder à la panique, mais de réagir avec méthode, transparence et solidarité.
