Par René DOKOU, le 04 Novembre 2025
(IMPARTIAL ACTU)- L’économie togolaise retrouve des couleurs, et cette renaissance porte un visage : celui des femmes. Dans un contexte marqué par les défis successifs – crises sanitaires, chocs économiques et sinistres commerciaux –, la relance actuelle s’impose comme l’une des plus dynamiques de ces dernières années. Des marchés animés aux ateliers bourdonnants, des zones rurales aux grandes villes, l’activité féminine se redéploie avec vigueur, réaffirmant le rôle central des femmes dans le tissu productif national.
Cette forte reprise ne relève pas du hasard. Elle est le fruit d’une volonté politique claire et continue, visant à renforcer l’autonomisation économique des femmes. Sous l’impulsion du gouvernement et du président Faure Gnassingbé, les réformes économiques et sociales engagées ces dernières années ont ouvert la voie à une inclusion féminine sans précédent dans les circuits productifs.
Le Fonds national de la finance inclusive (FNFI) incarne cette stratégie volontariste. Grâce à ses produits de microcrédit adaptés, des milliers de Togolaises, longtemps tenues à l’écart du système bancaire classique, ont pu lancer ou relancer leurs activités. Commerçantes, artisanes, agricultrices ou cheffes de petites entreprises, elles deviennent aujourd’hui des actrices majeures de la croissance. Ces soutiens financiers, souvent modestes mais ciblés, ont permis à beaucoup d’investir dans des équipements, de développer des stocks et même de créer des emplois autour d’elles.
La vitalité retrouvée des marchés illustre concrètement le succès de cette politique inclusive. Dans les allées commerçantes de Lomé comme dans les boutiques régionales, l’énergie féminine est palpable. Elle témoigne d’un élan collectif, où la confiance et la résilience se traduisent en croissance réelle. Le pari d’une économie centrée sur l’humain — et en particulier sur la femme — se révèle payant.
Mais cette réussite n’a pas été exempte d’épreuves. Les incendies de décembre 2023 et de septembre 2024, ayant ravagé les marchés d’Agoè-Assiyéyé et de Kégué, ont durement frappé les commerçants, en majorité des femmes. Le gouvernement a alors réagi avec célérité, mobilisant des ressources considérables pour soutenir les sinistrées et leur permettre de se relever.
Entre août 2024 et août 2025, pas moins de 38 524 crédits à taux préférentiels, pour un montant global de 3,2 milliards de francs CFA, ont été accordés aux commerçants, dont une large majorité de femmes. Ces financements ont offert une bouffée d’oxygène à des milliers de foyers. Parallèlement, 1 097 indemnisations sous forme de prêts (212,8 millions de francs CFA) et 857,5 millions en appui direct aux TPME sinistrées sont venus renforcer cette dynamique de reconstruction.
Au-delà des chiffres, c’est un véritable message de confiance qui a été adressé aux femmes togolaises : celui d’un État présent à leurs côtés, dans les bons comme dans les mauvais jours. Ces mesures ne se limitent pas à compenser des pertes ; elles traduisent une vision, celle d’une économie plus inclusive, plus résiliente et plus équitable.
Aujourd’hui, la relance économique togolaise a un visage, une force et une âme. Elle s’appelle travail, détermination et innovation féminine. Des initiatives locales de transformation agricole aux coopératives artisanales, des start-up portées par des jeunes entrepreneures aux marchés urbains en pleine effervescence, tout un pan de l’économie renaît sous l’impulsion de la femme togolaise.
Cette dynamique, loin d’être une simple phase conjoncturelle, s’inscrit dans la durée. Elle traduit une mutation profonde : la reconnaissance de la femme comme pilier essentiel du développement national. En misant sur elles, le Togo investit dans ce qu’il possède de plus sûr : la persévérance, la créativité et la capacité à rebondir.
Dans chaque microentreprise relancée, dans chaque atelier reconstruit, se lit la promesse d’un avenir économique plus équilibré. Car lorsque les femmes avancent, c’est toute la nation qui progresse.
