Par René DOKOU, le 03 Novembre 2025
(IMPARTIAL ACTU)- Bonne nouvelle pour les ménages et les entreprises togolaises : le coût moyen du crédit est en baisse. Ce recul, observé sur l’ensemble du système financier national, confirme la solidité retrouvée de l’économie et la confiance croissante des acteurs bancaires dans le tissu productif du pays.
Selon les dernières données du Conseil national du crédit (CNC), publiées début octobre, le taux de dégradation des crédits bancaires est passé de 7,6 % à 7 %, tandis que le coût moyen du crédit a reculé à 7,5 %, contre 8 % un an plus tôt. Dans le même temps, les taux d’intérêt appliqués aux petites et moyennes entreprises (PME) ont diminué à 8 %, et ceux des microentreprises à 8,5 %.
Une dynamique favorable aux emprunteurs
Cette évolution, loin d’être anodine, traduit un assouplissement des conditions d’emprunt sur le marché national. Concrètement, il devient moins coûteux pour les ménages et les entreprises d’accéder au financement bancaire. Dans un contexte régional où les taux d’intérêt demeurent souvent élevés, le Togo se distingue ainsi par une orientation favorable à la croissance.
Les établissements bancaires, encouragés par la stabilité macroéconomique et la qualité améliorée de leurs portefeuilles, consentent désormais à prêter à des conditions plus avantageuses. Ce mouvement s’explique aussi par la politique monétaire prudente mise en œuvre, équilibrant maîtrise de l’inflation et soutien à l’investissement productif.
Des retombées concrètes pour l’économie réelle
Pour les entreprises, ce fléchissement des taux se traduit par un accès élargi aux financements nécessaires à la modernisation de leurs activités. Achat d’équipements, extension d’usines, automatisation des processus ou encore renforcement des capacités de production : les projets d’investissement retrouvent des marges de manœuvre. Les PME, souvent contraintes par le coût du crédit, peuvent désormais envisager des ambitions plus larges.
Du côté des particuliers, la baisse du coût du crédit agit comme un levier pour la consommation. Elle favorise notamment les acquisitions immobilières, les achats de véhicules ou le financement d’études. En réduisant la charge de la dette, elle améliore le pouvoir d’achat et libère des ressources pour d’autres dépenses, stimulant ainsi la demande intérieure.
En somme, cette évolution agit comme un multiplicateur économique : elle soutient à la fois la production, l’investissement et la consommation, tout en consolidant la confiance dans le système financier national.
Un signal fort de confiance et de résilience
La diminution du coût du crédit s’inscrit dans une trajectoire économique ascendante. Depuis plusieurs années, le Togo affiche une croissance soutenue, supérieure à la moyenne régionale. Les réformes engagées dans les domaines fiscal, douanier et logistique, associées à la mise en œuvre de la Feuille de route gouvernementale 2025, commencent à porter leurs fruits.
Cette orientation témoigne d’une gestion rigoureuse des finances publiques et d’une meilleure coordination entre les acteurs économiques. La discipline budgétaire, conjuguée à la modernisation du cadre réglementaire, renforce la confiance des investisseurs nationaux et étrangers.
Pour les analystes, cette baisse du coût du crédit est avant tout le reflet d’une économie en confiance. Elle confirme la solidité des institutions financières togolaises, la crédibilité des politiques publiques et la capacité du pays à maintenir un environnement favorable à la croissance inclusive.
Vers un cycle vertueux
En favorisant l’accès au financement et la relance de l’investissement productif, le recul du coût du crédit ouvre la voie à un cycle vertueux : plus d’investissements, plus d’emplois, plus de croissance. Si cette tendance se poursuit, le Togo pourrait consolider sa position de pôle de stabilité financière et économique dans la sous-région ouest-africaine.
Ainsi, la baisse du coût du crédit ne se limite pas à un simple indicateur financier : elle symbolise une économie en mouvement, résiliente, confiante et tournée vers l’avenir
