Togo : les grossistes de légumes d’abattoir dans un désarroi sans précédent

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Par René DOKOU, le 14 Octobre 2022

(IMPARTIAL ACTU)- Les grossistes de tomates, de l’aile, du piment, de l’oignon et du gombo de l’abattoir du grand marché de Lomé sont dans une situation compliquée. Ceux-ci doivent tout simplement dégager le site au plus tard ce samedi 15 octobre pour rejoindre, le nouveau site sis à Bè-Klikamé mis à leur disposition par le gouvernement. Sauf que les concernés estiment ne pas être encore prêts pour rejoindre le nouveau site qu’ils qualifient de trop étroit.

L’Etablissement Public Autonome pour l’Exploitation des Marchés (EPAM) n’a point d’oreilles pour écouter ces augmentations des grossistes. Après moult tentatives visant à leur accorder encore quelques années de plus pour trouver un site qui leur conviendrait, ces grossistes regroupés en sept associations ont rencontré la presse mardi 12 octobre à Lomé.

Objectif, expliquer la situation à l’opinion publique, crier leur désarroi et implorer la compassion et la faveur du Chef de l’État, qui semble être en l’état actuel des choses leur dernière rescousse.
Selon leurs propos, un déménagement sur le site de Bè-Klikamé aliénerait toutes leurs chances de voire prospérer leurs activités commerciales. Ces dames expliquent que leurs clients qui viennent du Bénin, du Ghana et Mali ne peuvent pas les retrouver s’ils quittaient le site d’abattoir du Grand marché de Lomé.

“On ne veut pas de délai. Nous nourrissons plusieurs bouches au Togo. Si le gouvernement veut nous déplacer vers un autre site, il faut qu’on nous propose quelque chose de convenable. Que le gouvernement nous donne une délimitation de l’espace qu’on doit occuper. Au marché, vendeuses de tomates, de laitues et autres sont ensemble et ça facilite nos activités. Avec cette proposition de nous déplacer, on risque de s’éparpiller et c’est ce que nous ne voulons pas. On ne veut pas de délai, mais à contrario nous construire un marché des légumes bien espacé et aéré”, a proposé Woakesso Françoise, Secrétaire de l’ACGPT Togo.

En lieu et place du site de Klikamé, ces mamans de la filière tomate proposent plutôt le site de la place Bonké, le site de Hanoukopé ou l’ancien hôtel de la paix à la plage pour leurs activités. Au cas où aucun autre endroit n’est possible, elles invitent l’autorité de sursoir plutôt à ce changement de positionnement. Aussi, elles demandent aux autorités de se plancher plutôt sur l’une des propositions phares qu’elles ont toujours faite, celle de la création du Marché de Légume au Togo.

« Il y a un moment que ce problème de délocalisation nous talonne. Lorsque nous avions visité ce nouveau site, on a constaté qu’il est restreint par rapport à nos activités. Pendant la grande saison, plus de 30 camions déchargent à l’Abattoir. Nos denrées étant périssables, on ne fait pas les décharges à tour de rôle parce que les camions ne peuvent pas se dépasser. Le nouveau site est trop restreint par rapport à cette activité intense avec le nombre de camion qui peut débarquer lors des grandes saisons. L’autre inquiétude est la situation géographique. Le positionnement du nouveau site n’est pas favorable à notre activité parce qu’il est très isolé de la route. Dans notre grande saison, c’est la nuit que nous faisons nos activités parce que nos clients viennent de divers horizons pour s’approvisionner chez nous. Le site de Klikamé n’est pas adéquat pour ce genre d’activité », a expliqué Woakesso Françoise, Secrétaire de l’ACGPT Togo.

Réunis au sein de l’ARETOF, l’ACGPT, le SYRIPROMATE, le SYNPRO Semate, le SYNRE Promote et le SYNAREPTOPIT, ces grossistes de tomates, oignons, laitues et autres légumes demandent pardon à rester sur le d’abattoir, histoire de poursuivre les discussions relatives à leur déménagement sur un autre site autre que celui de Bè-Klikamé.

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