Par René DOKOU, le 24 Septembre 2025
(IMPARTIAL ACTU)- Le Togo vient d’entrer dans l’histoire de l’aviation civile. Pour la première fois, le pays s’est vu décerner par le Conseil de l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (OACI) un certificat de reconnaissance pour son excellence en matière de sûreté. Une distinction rare, qui propulse le Togo parmi les références mondiales du secteur.
Cette récompense fait suite à l’audit universel de sûreté USAP-CMA conduit par l’OACI entre le 25 février et le 6 mars 2025. Le verdict est sans appel : avec un taux de conformité de plus de 90 %, Lomé se classe désormais 1er en Afrique de l’Ouest et du Centre, 2ᵉ sur l’ensemble du continent africain, et 3ᵉ au niveau mondial, juste derrière le Kenya (91 %) et Israël (99 %).
La cérémonie officielle de remise du certificat a eu lieu à Montréal, en ouverture de la 42ᵉ session de l’Assemblée de l’OACI. Le document a été remis au Colonel Idrissou Abdou Ahabou, directeur général de l’Agence Nationale de l’Aviation Civile (ANAC-Togo). Un moment solennel, salué par l’ensemble des délégations présentes, qui marque une étape inédite pour le Togo.
Un tournant stratégique
Cette reconnaissance internationale n’est pas un hasard. Elle traduit des années de réformes et d’investissements dans la supervision du transport aérien, la formation du personnel et la mise en œuvre des normes et pratiques recommandées (SARP) par l’OACI. En rejoignant le cercle très fermé des pays au taux de conformité supérieur à 90 %, le Togo confirme son ambition de devenir un hub aéronautique incontournable en Afrique de l’Ouest.
Le Colonel Idrissou Abdou Ahabou a salué « une victoire collective pour le Togo », soulignant que cette distinction engage désormais le pays à maintenir et renforcer ce niveau d’excellence. « Elle nous motive à aller encore plus loin, à innover et à garantir aux compagnies, aux passagers et à nos partenaires un environnement sûr et fiable », a-t-il déclaré à Montréal.
L’engagement politique au premier plan
Derrière ce succès, les autorités mettent en avant le rôle décisif du chef de l’État, Faure Essozimna Gnassingbé. Par son implication directe, affirment-elles, il a impulsé une vision stratégique pour renforcer la crédibilité du Togo et aligner son aviation civile sur les standards les plus exigeants. Cette orientation a contribué à consolider la position de Lomé comme plateforme régionale pour le transport aérien, déjà renforcée par l’activité de l’aéroport international Gnassingbé Eyadéma et par la présence de la compagnie nationale, Asky Airlines.
Une reconnaissance qui dépasse les frontières
Pour les acteurs du secteur, cette distinction envoie un signal fort bien au-delà du monde aéronautique. Elle atteste de la fiabilité du pays et rassure les compagnies aériennes, les investisseurs et les partenaires internationaux. Dans un environnement marqué par des enjeux sécuritaires croissants, le Togo s’impose comme un acteur crédible et engagé dans la promotion d’un ciel sûr.
Les experts estiment que ce label de qualité pourrait stimuler l’attractivité du pays, favoriser l’ouverture de nouvelles lignes aériennes et renforcer la compétitivité de Lomé comme hub logistique et économique.
Le rôle central de l’ANAC-Togo
L’Agence Nationale de l’Aviation Civile du Togo (ANAC-Togo), créée pour superviser et réguler le secteur, se trouve au cœur de cette réussite. Sa mission consiste à assurer la sécurité et la régularité des opérations aériennes, tout en veillant au respect des engagements internationaux. L’audit de l’OACI a confirmé la rigueur et le professionnalisme de ses équipes, capables de répondre aux standards mondiaux les plus stricts.
Une fierté nationale
Au-delà des chiffres, c’est tout un pays qui célèbre cette reconnaissance. Elle incarne la capacité du Togo à se hisser au premier plan d’un secteur hautement technique et stratégique. Si le défi consiste désormais à maintenir ce cap, l’obtention de cette distinction ouvre une nouvelle ère pour l’aviation civile togolaise.
Le Togo ne se contente plus d’être un point de transit aérien en Afrique de l’Ouest. Il devient un modèle en matière de sûreté, une vitrine régionale et un partenaire de confiance pour l’ensemble des acteurs internationaux du ciel.
















