Par Impartial Actu le 19 décembre 2019.
(IMPARTIAL ACTU)- Au Togo, le système éducatif connait des difficultés. Et les autorités togolaises en sont bien conscientes. Ce n’est pour rien que ces dernières années, des assises générales de l’éducation, se sont succédées dans le but d’aplanir une fois pour de bon les problèmes rencontrés dans ce domaine. En 2012, les chiffres avancés par les pôles d’évaluation des Nations Unies et les acteurs nationaux du secteur montrent qu’il est impérieux de repenser l’éducation au Togo. Et à en croire le rapport d’une étude présentée le 11 juin 2013 sur initiative de la Direction Régionale de l’éducation Lomé-Golfe avec l’appui de l’UNICEF, 85.000 enfants dont 39.000 filles sont en situation de déscolarisation ou de non scolarisation.
Il s’agit d’un lourd bilan qui confirme le rapport des fora éducation édition 2011 du Réseau des Journalistes et Communicateurs spécialisés en Education au Togo (RJCF-Togo) du 5 octobre à la DIFOP de l’Université de Lomé. Le réseau rapporte, selon les caractéristiques sociales, que les taux d’accès aux différents points du système éducatif togolais montrent que les pauvres sont en retrait par rapport aux riches, les ruraux en retrait par rapport aux urbains et les filles en retrait par rapport aux garçons.
Toutes ces informations ont été très bien prises en compte par le gouvernement togolais, qui n’a ménagé aucun effort pour d’abord tenter de corriger le déséquilibre sur tous les plans. C’est d’ailleurs dans cet esprit que les gouvernants ont adopté des stratégies afin d’atteindre les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD).
Le Plan sectoriel de l’éducation (PSE), adopté par le gouvernement Ahoumey Zunu qui couvre la période 2010-2020, semble être la clé, pour trouver des solutions aux problèmes de forme et de fond qui ont été traités avec acuité. Ce plan a facilité le renforcement de la qualité du système éducatif surtout durant ces deux dernières années déjà.
Renforcement de la qualité du service éducatif
Pour renforcer la qualité du service éducatif des subventions de fonctionnement sont régulièrement accordées aux écoles. La construction de laboratoires et de bibliothèques équipés dans les collèges bénéficiaires des Projets BID III et PAREC, la création et l’ouverture de deux lycées scientifiques pilotes à Lomé et à Kara sont venues compléter la gamme des actions.
A ne pas oublier l’implantation de 308 cantines scolaires en milieu très pauvre pour plus de quatre-vingt-cinq (85 000) bénéficiaires en vue d’accroitre le taux de fréquentation et limiter la déperdition scolaire.
Des actions salutaires, mais le travail reste encore énorme sur le terrain.
René DOKOU.