Par René DOKOU, le 15 Octobre 2025
(IMPARTIAL ACTU)- En recevant le dimanche 12 octobre dernier Leonardo Santos Simão, représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel, le président du Conseil, Faure Essozimna Gnassingbé, a une nouvelle fois confirmé le rôle croissant du Togo sur la scène régionale.
Derrière cette rencontre aux allures protocolaires se dessine une réalité plus profonde : Lomé s’impose désormais comme un carrefour diplomatique incontournable dans une sous-région en quête de stabilité.
Un îlot de dialogue dans une région en tension
Alors que l’Afrique de l’Ouest traverse une période d’incertitudes politiques, de transitions prolongées et de menaces sécuritaires persistantes, le Togo s’affirme comme un espace de dialogue rare. Fidèle à une tradition de diplomatie mesurée, le pays cultive avec constance une posture d’équilibre, favorisant l’écoute et la médiation là où d’autres privilégient la confrontation.
Cette approche, patiemment bâtie, a transformé Lomé en plateforme de confiance pour les Nations Unies, les organisations régionales et les États en transition. « Le Togo ne dispose peut-être pas des attributs d’une puissance économique, mais il détient une puissance d’influence indéniable », confie un observateur régional.
Faure Gnassingbé, l’artisan discret de la médiation ouest-africaine
Sous l’impulsion du président Faure Gnassingbé, la diplomatie togolaise a pris un virage stratégique : celui d’une médiation active, fondée sur la discrétion et la recherche du consensus. De la facilitation de dialogues politiques sensibles à l’accueil de conférences internationales, le Togo se positionne comme un acteur pivot dans la recomposition des équilibres régionaux.
Cette ligne, faite de pragmatisme et d’écoute, séduit aussi bien les institutions internationales que les gouvernements en transition, souvent en quête d’un terrain neutre pour renouer le dialogue.
Lomé, un acteur structurant du nouvel ordre régional
Au-delà des contingences immédiates, la trajectoire du Togo traduit une ambition plus large : contribuer à refonder la gouvernance régionale et à renforcer la voix de l’Afrique de l’Ouest sur la scène internationale. Les initiatives diplomatiques multipliées ces dernières années ne sont pas de simples gestes symboliques ; elles s’inscrivent dans une stratégie d’influence assumée, où le soft power diplomatique supplée la modestie des moyens matériels.
La rencontre entre Faure Gnassingbé et Leonardo Santos Simão s’inscrit donc dans une continuité. Elle incarne la reconnaissance d’un rôle : celui d’un médiateur crédible, constructeur de ponts entre des positions souvent divergentes.
Un épicentre diplomatique au service de la stabilité
Dans une région où la méfiance et les replis souverainistes s’intensifient, Lomé trace sa voie : celle du dialogue et de la concertation. Le Togo, désormais perçu comme un épicentre diplomatique, offre à l’Afrique de l’Ouest un espace rare de modération et d’ouverture.
En ces temps de recomposition politique et stratégique, la constance togolaise pourrait bien devenir l’un des piliers d’une paix durable dans la sous-région.
















