Publié le 26 Mars 2019.
(IMPARTIAL ACTU)- Lancé en 2017, le projet d’impression 3D et d’accès à la télé-réadaptation, l’introduction de la technologie d’impression 3D pour la fabrication d’orthèses en Afrique de l’ouest : Togo, Mali, Niger (IMPACTE 3D.), est déjà arrivé à son terme. Après 18 mois d’exécution de ce projet, l’heure de présenter son bilan a sonné. Pour ce faire, un atelier de clôture dudit projet, a ouvert ses portes ce mardi pour les refermer demain mercredi 27 mars 2019.
Organisée par l’Organisation Africaine pour le Développement des Centres pour personnes Handicapées (OADCPH) basée à Lomé (Togo), la rencontre va permettre aux responsables des quatre centres de réadaptation de Lomé, Dapaong, Bamako, et Niamey, et d’autres acteurs internes au projet, de faire pendant les deux jours de travaux, l’évaluation des performances des orthèses imprimés 3D. C’est aussi l’occasion de pésenter et approuver tous les résultats du projet, la recherche clinique, sociale et technologique avec les acteurs des 3 pays ciblés et présenter le processus de capitalisation.
En effet, le projet IMPACTE 3D, vise essentiellement à faire en sorte que plus de personnes en situation de handicap, puissent bénéficier quelque soit leur milieu de résidence( zone urbaine ou enclavée) des services médicaux d’appareillage. Et ceci à travers l’introduction de la technologie dans les pratiques médicales conventionnelles. C’est dans cet esprit, qu’un réseau basé à Lomé a regroupé 80 centres de réadaptation dans 30 pays africains. Le tout avec l’installation d’un laboratoire de fabrication 3D (Fab Lab) pour produire et approvisionner en « orthèses 3D » les centres de réadaptation ciblés par le projet au Togo (CNAO de Lomé, CRAO de Dapaong), au Mali (CNAOM de Bamako) et au Niger (service de réadaptation de l’Hôpital National de Niamey).
L’idée était de comparer la faisabilité du processus d’impression 3D et de télé-réadaptation dans ces différents contextes. Le processus de recherche était accompagné par un prestataire externe dans la fabrication de logiciels de Conception de Fabrication Assistée par Ordinateur (CFAO), et supervisé par le Mobilab du Collège Universitaire Thomas More (Belgique) qui était le garant de la validité scientifique, de l’expérimentation et de l’analyse de ses effets.
Au Togo par exemple, dans l’optique de mettre à la disposition des populations les plus reculées des services de qualité en approvisionnement d’orthèses 3D, un centre CRAO a été implanté à Dapaong.
“L’implantation de ce centre à Dapaong, démontre clairement la volonté de faire bénéficier de ces d’orthèses aux patients situés en milieux reculés. Les patients sélectionnés dans cette localité, ont pu être appareillé”, a indiqué Mme TCHIBOZO Élodie chef projet à l’OADCPH.
Mme TCHIBOZO ÉLODIE, poursuit en précisant, que la méthode technologique d’appareillage via télé-réadaptation, a été expérimentée durant la mise en œuvre du projet. Selon elle, c’est méthode efficace d’appareillage vidéo, qui permet de rester sur place sans faire déplacer les personnes en situation de handicap.
“Les techniciens qui sont au centre CRAO de Dapaong ont été déjà formés, et quand l’appareil est sur le terrain, on a pas besoin de se déplacer. Par vidéo on peut faire les essayages et appareiller les patients”, a-t-elle informé.
Dans le cadre de la mise en œuvre de ce projet, les personnes qui n’ont pas les moyens de s’offrir les appareils conventionnels, ont été principalement sélectionnées. Alors qu’il est prévu toujours dans le cadre de l’exécution du projet 100 patients, à raison de 25 par centre, 96 orthèses ont été déjà produites.
Les travaux de cet atelier, permettront de façon claire de voir si les approches novatrices en matière de prestations de services de santé, notamment pour atteindre des patients vivants dans des régions éloignées ou dans des zones de conflits, incorporées dans ledit projet, ont donné de résultats productifs.
Aaron ROLAND.