Dématérialisation des procédures douanières au PAL : C’est quoi “ViDo” tant décriée ?

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Par Impartial Actu le 30 Juillet 2020.

(IMPARTIAL ACTU)- Maintenir le cap en matière de facilitation des affaires en Afrique et pourquoi pas dans le monde! voici l’un des leitmotivs pour lesquels le Togo a réalisé une batterie de réformes sur plusieurs indicateurs du Doing Business. Au Port Autonome de Lomé, moult reformes sont mises en oeuvre pour faciliter le commerce entre le Togo et ses pays voisins d’une part et de permettre le décongestionnement du port via l’application de la réforme concernant la Visite à Domicile (ViDo) des magasins d’autre part. C’est quoi ViDo?

ViDo, une vieille réforme dont la mise en application fruste les indélicats du monde douanier.

ViDo (Visite à Domicile) est une réforme qui existait depuis mais ignoré dans les casiers au Togo. Dans des pays d’Europe notamment la Belgique, la France…, cette réforme a fait ses preuves et a permis aux économies de ces pays de se redresser considérablement. Des succès qui ont naturellement interpellé l’intelligence des autorités du PAL, qui se sont également alignées pour son applicabilité.

Outils de recettes douanières par excellence, de lutte contre la corruption et la contrefaçon, la mise en application de cette réforme par la douane togolaise ne semble pas plaire aux acteurs indélicats de la division des opérations douanières au PAL, dirigée par le Colonel Akaya Pguendelèwè Moïse.

Grincements de dents, frustrations, se sont là les ressentiments des acteurs indélicats égoïstes qui ne pensent qu’à remplir leur poche grâce à la corruption, au lieu de privilégier l’intérêt général.

C’est quoi VIDO? Pourquoi faut-il l’appliquer ? Quel est son Impact sur l’économie du pays ?

La VIDO est l’une des mesures phares de la douane Togolaise, la VISITE A DOMICILE, c’est une disposition pour lutter contre la fraude douanière, réduire les coûts du contrôle, sécuriser les marchandises et lutter contre la corruption des agents de la douane.

La VIDO est sous la supervision du commandant MASSINA A. Max, cet inspecteur aguerri et formé ait à sa charge 34 hommes et femmes de la douane.

L’objectif de la mise en application de VIDO est de désengorger le port pour avoir plus d’espace, accélérer la sortie des marchandises du port, rattraper les fraudes Douanières et récupérer les recettes perdues.

Bref, la VIDO permet de constater les irrégularités ou infractions douanières, la rédaction du PV et amender les fauteurs si possible. La VIDO n’est pas une nouvelle réforme, elle existait depuis, sa mise en application a permis de récupérer des centaines de millions de Francs CFA chaque mois. Depuis son applicabilité le système douanier est verrouillé, les agents de la douane ou inspecteurs de douane indélicats ont vu leur train de vie changé, ils n’arrivent plus à “manger”. Avec ce système le corrupteur et le corrompu n’ont aucune chance contact direct.

Contacté sur la question de la mise en application de la VIDO et les plaintes de certains de ces collaborateurs ,(agents et inspecteurs de la douane) la réponse du Chef division des opérations Douanières de Lomé port Moïse Akaya a été celle ci,

“Les réformes mises en œuvre s’inscrivent dans une logique de facilitation des échanges, de la réduction de leurs coûts et de la sécurisation des marchandises. Ceci à conduit les autorités à entamer de profondes réformes au niveau de la Division des opérations douanières du port. Le circuit douanier a été dématérialisé pour éviter tout contact avec les déclarants invités à envoyer leurs déclarations en ligne et recevoir des inspecteurs vérificateurs la mainlevée. Toutes les visites physiques des marchandises devront se faire dans les installations de l’importateur. D’où le besoin d’ériger VIDO en section pour répondre aux exigences de la facilitation et de la securisation des recettes. Toute infraction constatée à l’issue du contrôle oblige à prendre des mesures pour contraindre l’importateur à libérer les créances de l’Etat. Ce n’est pas souvent tâche aisée. Le volet concernant la plainte des collègues est justifié peut être par leur position réfractaire à la réforme mais heureusement que nous recevons l’appui de la hiérarchie pour remonter le moral de toute l’équipe à l’effet d’obtenir l’adhésion de tous à la politique de l’autorité qui voudrait que le port autonome de Lomé soit le hub logistique dans la sous région. La Division de la lutte contre la fraude (BNIR) nous accompagne dans la mise en œuvre de la réforme et surtout la lutte contre la fraude. Elle veille et aide à lutter contre la fraude sous toutes ses formes et faire en sorte que tout ce qui pourrait nous échapper causant un préjudice à l’Etat soit récupéré. La collaboration est continue et doit se renforcer à travers des échanges d’informations. C’est ce qui se doit d’être fait” a clarifié le Colonel Akaya Moïse.

René DOKOU.

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