Par René DOKOU, le 19 Décembre 2024
(IMPARTIAL ACTU)- Au Togo, l’essor des transactions monétiques se confirme année après année, illustrant les avancées dans l’intégration des outils électroniques dans l’économie nationale.
En 2023, ces transactions ont atteint une valeur totale impressionnante de 711 milliards de francs CFA, pour un volume de 7,95 millions d’opérations, selon le rapport de la Bceao intitulé Tableau de bord de la monétique régionale dans l’Uemoa à fin 2023.
Il est clair que le numérique transforme le quotidien au Togo. L’explosion des transactions monétiques en 2023 en est la preuve éclatante. Cette performance est le résultat d’une combinaison de facteurs, dont les réformes mises en œuvre par le gouvernement pour moderniser son système financier et promouvoir l’inclusion numérique.
Le retrait, un réflexe désormais ancré
Les opérations de retrait constituent le segment le plus important des transactions monétiques. En 2023, elles ont représenté 88 % des volumes échangés, soit 632 milliards de francs CFA. Ces transactions, effectuées majoritairement via des distributeurs automatiques de billets (DAB), montrent l’intégration croissante des outils électroniques dans les pratiques financières quotidiennes des Togolais.
En 2018, ces mêmes transactions plafonnaient à 570 milliards de francs CFA. En seulement 5 ans, les retraits électroniques ont explosé, portés par un accès élargi aux infrastructures financières et une confiance accrue dans les outils numériques.
Quand payer devient (enfin) facile
Les paiements électroniques, incluant les transactions par cartes, portefeuilles numériques et plateformes en ligne, gagnent également du terrain. En 2023, ils ont atteint 78 milliards de francs CFA, soit 10,9 % des échanges.
Dans les supermarchés de Lomé, les stations-services ou même les petits commerces, payer par voie électronique devient une option courante. Payer ses factures d’électricité ou renouveler une carte d’identité en quelques clics est une réalité qui simplifie la vie de milliers de citoyens.
D’un autre côté, le segment des avances de fonds reste modeste : seulement 362 millions de francs CFA, soit moins de 1 % des volumes échangés.