Publié le 10 Mai 2019.
(IMPARTIAL ACTU)- La résistance aux antimicrobiens (RAM), est un phénomène mondial à combattre à l’unisson. Le thème « Acteurs de sante humaine, de santé animale et de l’environnement, ensemble luttons contre un usage inapproprié des antibiotiques », sous la coupole duquel est placée la journée de sensibilisation des professionnels de la santé humaine et animale, tenue jeudi 09 mai 2019 à Lomé sur la résistance aux antimicrobiens, explique clairement le degré d’attention que l’on accorde pour son éradication, au Togo.
La résistance aux antimicrobiens est un phénomène naturel qui s’accélère avec le mauvais usage des antibiotiques chez l’homme et l’animal. De nouveaux mécanismes de résistance aux antibiotiques apparaissent et se propagent dans le monde entier, compromettant la capacité des acteurs de la santé, à traiter les maladies infectieuses courantes, comme : la pneumonie, la tuberculose, la septicémie, et la gonorrhée.
Pour lutter efficacement contre la RAM, les acteurs de la santé humaine et animale du Togo, ne comptent pas se démarquer des prescriptions internationales à cet effet. L’OMS a en collaboration avec la FAO et l’OIE, élaboré à l’échelle mondiale, un plan d’action adopté en mai 2015. Ce plan d’action mondial définit cinq objectifs spécifiques : 1- Améliorer la sensibilisation et la compréhension du phénomène de la résistance aux antimicrobiens ; 2- Renforcer la surveillance et la recherche ; 3-Reduire l’incidence des infections ; 4-Optimiser l’usage des agents antimicrobiens ; 5- Consentir des investissements durables pour combattre la résistance aux antimicrobiens.
La journée de réflexion des acteurs de la santé humaine et animale du Togo tenue ce jeudi, s’inscrit donc dans la logique de sensibiliser, les professionnels du domaine, ceux du domaine de l’agriculture, et de l’environnement à la problématique de résistance aux antimicrobiens. Il aussi été question de partager au cours de cette rencontre, les expériences et les résultats des travaux de recherche spécifiques à chaque secteur de la composante « One Heath », qui constitue d’ailleurs la véritable approche pour contribuer à la lutte contre la RAM. Il s’agit entre autres objectifs de la journée de réflexion, de mettre en place un groupe technique selon le concept « One health » sur les antimicrobiens pour promouvoir les meilleures pratiques, et relever les défis lies à l’utilisation imprudente et abusive d’antimicrobiens.
Pour MOUNEROU Salou point focal pour le suivi de la RAM, il n’est aucunement pas question, que les acteurs de la santé humaine et animale du Togo, s’éloignent de ce qui est prescrit à l’échelle mondiale pour combattre le phénomène de la RAM.
« A ce jour, le Togo a déjà écrit son draft de plan d’actions conformément à ce qui a été proposé par l’OMS, c’est-à-dire qui respecte les 5 Objectifs spécifiques. Et nous mettons un accent très particulier sur la sensibilisation parce que pour combattre un fléau il faut le connaitre », explique-t’ il.
Il poursuit en précisant que les bactéries sont très intelligentes et cherchent à chaque fois des moyens pour contourner ou pour résister aux antibiotiques. C’est pourquoi il faut selon lui un usage rationnel pour maitriser les bactéries.
« Nul ne doit prendre d’antibiotiques qui ne lui a pas été prescrit à l’hôpital. Nul ne doit prendre un antibiotique parce que pour une infection passée c’est ce qu’il avait pris et ça a marché donc de façon délibérée il se le prescrit pour le traitement d’une autre infection. Bref disons plus d’antibiotique dispensé à la pharmacie sans ordonnance. Et cela est du ressort de tout le monde ».
Pour conclure Mr MOUNEROU Salou, rappel que les antibiotiques ne guérissent pas de façon automatique les infections. Selon lui il faut des moyens qui permettent de détecter précocement l’infection, pour que l’antibiotique soit adapté, lorsque le malade est sur le lit de l’hôpital.
« La transmission des infections se fait surtout par des mains. Nous devons donc respecter les règles d’hygiène, nous devons utiliser de l’eau potable, laver régulièrement mes mains. Si on arrive à faire usage de ces soins d’entretien sanitaire, nous constituons déjà une barrière à l’infection », a-t ‘il glosé.
Victorien Lesage