Publié par Woditè DOKOU le 30 août 2018.
(IMPARTIAL ACTU) Après son appel à mobilisation contre la tenue des élections législatives prévues pour le 20 décembre prochain, rendu public le mercredi 29 août dernier, le Front Citoyen Togo Debout à encore frappé ce jeudi 30 août. Cette fois-ci c’est dans l’émission”Débat” sur la radio Nana FM, que le 2 ème porte-parole du Front Citoyen Togo Débout Me Raphaël Kpandé Adzaré a pour une énième fois rappelé le caractère unilatéral qui caractérise les activités de la CENI.
Selon l’avocat la feuille de route de la CEDEAO qui propose l’organisation des élections législatives le 20 décembre prochain, est une occasion tant rêvée par le régime de Faure Gnassingbé. Cela explique dit-il les manœuvres irrégulières entreprises par le pouvoir via la CENI pour l’organisation de ces élections de façon unilatérale et sans consensus, pour coûte que coûte garantir à son champion, Faure Gnassingbé, la possibilité de briguer un 4ème mandat en 2020.
“C’est à la CEDEAO de recadrer le Prof. Kodjona Kandaga dans sa course effrénée”, a-t-il mentionné.
Il poursuit en indiquant que,
« Maintenant, il revient à la CEDEAO de dire à M. Kodjona Kandaga et à sa CENI que non, nous voulons un processus inclusif. C’est à la CEDEAO d’arrêter le processus unilatéral actuel. La CEDEAO est garante de sa feuille de route. Et elle veut un processus inclusif. Mais aujourd’hui, ce processus est biaisé et unilatéral. Donc, la CEDEAO doit dire non à ce processus ».
Me Raphaël Kpandé Adaré s’est également montré préoccupé par l’avenir du pays, en invitant toujours dans le courant de cette émission, le Prof Charles Kondi AGBA, président du conseil des sages du parti UNIR, à conseiller son champion de ne pas vouloir quitter le pouvoir dans un bain de sang comme se fût le cas en 2005, lors de son accession au pouvoir.
« Un message ! Vous savez, le président Alassane Ouattara est venu au pouvoir en 2010-2011. Soit 5 ans après le président Faure Gnassingbé. Le président Alassane Ouattara a annoncé qu’il va partir en 2020 et va transmettre le pouvoir à une autre génération. Il ne s’est pas arrêté là. Le président Alassane Ouattara a libéré 800 détenus politiques. Aujourd’hui, le demi-frère de Faure Gnassingbé croupit en prison et il y a des détenus politiques. Je crois que c’est un exemple à suivre.
En plus, je voudrais charger humblement le président du Conseil des Sages de Unir. Et puisqu’ils sont sages de Unir, ils n’ont qu’à faire tout pour dire au président Faure Gnassingbé de ne pas chercher à quitter le pouvoir comme il est venu en 2005. En 2005, il est venu dans un bain de sang. Qu’il cherche plutôt à quitter le pouvoir en toute beauté », a-t’il conclu.
Marcel Cassanova.