Par René DOKOU, le 03 Novembre 2025
(IMPARTIAL ACTU)- L’agriculture togolaise confirme sa vitalité et son rôle stratégique dans l’économie nationale. Avec plus de 2,46 millions d’hectares cultivés en 2024, le pays franchit un cap historique et illustre les résultats concrets d’une politique agricole volontariste, orientée vers la modernisation, la professionnalisation et la rentabilité.
Depuis quelques années, le Togo a choisi de miser sur sa terre. Les efforts conjoints de l’État, des partenaires techniques et financiers, et des producteurs transforment en profondeur les pratiques rurales. La hausse de 12,21 % des superficies cultivées entre 2020 et 2024 soit près de 268 000 hectares supplémentaires symbolise cette dynamique. Loin d’être un simple indicateur statistique, cette progression traduit un véritable changement de paradigme.
Un modèle rural en mutation
Le Mécanisme incitatif de financement agricole fondé sur le partage de risques (Mifa), les programmes de subvention d’intrants, la réhabilitation des pistes rurales et la promotion de la mécanisation constituent les piliers de cette réussite. Ces leviers publics ont permis de créer un environnement plus favorable à la production et à la commercialisation agricoles.
Sur le terrain, la transformation est visible : les tracteurs remplacent progressivement la houe, les semences améliorées augmentent les rendements, et les jeunes renouent avec la terre. L’agriculture, longtemps perçue comme un secteur de subsistance, devient peu à peu un moteur d’opportunités économiques et sociales.
Les coopératives agricoles, désormais mieux structurées et professionnalisées, participent activement à la création de valeur ajoutée. Capables de négocier sur les marchés, d’exporter et de se regrouper pour mutualiser les moyens, elles incarnent la montée en puissance du monde rural.
Des rendements en forte hausse
Les chiffres en disent long : entre 2020 et 2025, les rendements ont progressé de 11 % pour le maïs, 7 % pour le riz, 17 % pour le manioc et 32 % pour le soja. Autant de filières stratégiques pour la sécurité alimentaire nationale et l’exportation.
L’accès au financement, longtemps point faible du secteur, s’améliore également. 9,8 milliards de francs CFA ont été mobilisés pour soutenir 176 000 producteurs, leur permettant d’acquérir équipements, semences et intrants, tout en renforçant leur résilience face aux aléas climatiques.
Une agriculture au cœur du développement
Cette embellie ne se limite pas aux chiffres. Elle se ressent dans les villages, sur les marchés, dans les foyers. Les revenus ruraux augmentent, l’exode des jeunes ralentit et l’autonomie alimentaire se consolide. L’agriculture togolaise prouve qu’elle peut être à la fois productive, inclusive et durable.
Pour les autorités, l’objectif est clair : faire du Togo un pays autosuffisant en denrées de base tout en stimulant la création d’emplois verts et la croissance économique. L’augmentation des superficies cultivées illustre la confiance retrouvée des producteurs et la pertinence des choix politiques opérés.
Le pays avance vers un modèle agricole intégré, articulé autour de la performance, de la durabilité et de la valorisation locale.
Une terre d’avenir
Derrière les 2 462 995 hectares emblavés, c’est toute une ambition nationale qui prend racine. Celle d’un Togo qui croit en son potentiel agricole et mise sur l’effort collectif pour transformer ses ressources naturelles en richesses partagées.
De la graine au marché, chaque maillon de la chaîne se renforce, prouvant qu’une agriculture bien soutenue peut devenir le socle d’un développement harmonieux.
Saison après saison, le Togo cultive sa renaissance rurale et récolte les fruits d’une stratégie claire et durable.
















