Par la Rédaction le 29 Mars 2021
(IMPARTIAL ACTU)- Le Collectif des Expropriés pour l’Extension du Parc Industriel d’Adétikopé (PIA) ne gambarde pas. C’est très énergiquement que les membres dudit collectif ont encore une fois manifesté leur mécontentement vis-à-vis du gouvernement togolais. Celui-ci a lancé depuis dix (10) mois déjà le processus d’expropriation de la zone pour laisser libre cours aux travaux de mise en œuvre du PIA. Mais en retour les attentes des propriétaires des parcelles ciblées ne semblent pas être comblées.
L’industrialisation stimule la productivité en introduisant de nouvelles techniques et technologies, crée des emplois, rehausse les compétences de la main d’œuvre, favorise l’économie formelle, améliore l’économie en général et participe à la stabilité sociale. Privilégiant cet aspect qui met en avant l’intérêt général, les propriétaires des parcelles ciblées par l’expropriation ont tout simplement accepté quitter les lieux.
Mais que se passe t’il encore?
En Conférence de presse samedi, les membres du Collectif ont dezingué l’attitude du gouvernement quant à ce concerne leur indemnisation.
De fait, l’État propose indemniser à hauteur de 2 millions 500 FCFA le lot dans la zone dite marécageuse et 4 millions 800 FCFA le lot pour la zone non marécageuse. Des montants jugés dérisoires par les concernés et qui sont naturellement rejetés bloc.
Ces derniers expriment haut et fort leur indignation face à cette proposition du gouvernement qui selon eux s’apparente à une pure moquerie. Paradoxalement à ce que propose le gouvernement, le Collectif demande avec humilité et considération à l’autorité que l’indemnisation soit faite de façon juste. C’est-à-dire une indemnisation qui couvre l’intégralité du préjustice (direct, indirect, matériel, psychologie) fils de l’expropriation.
Magloire Attoh-Mensah, représentant du Collectif des expropriés de l’extension du PIA fait savoir que les propriétaires des parcelles concernées par l’expropriation ont fourni d’énormes efforts pour rendre cette zone marécageuse habitable et accessible. Pour lui ce sont des sacrifices que l’autorité doit juger à leur juste valeur dans la fixation du montant de l’indemnisation.
“Nous avons fait beaucoup d’efforts pour rendre cette zone accessible, mais malgré tout ça nous avons accepté céder nos parcelles à l’État pour faire le développement. Nous ne voulons pas être sacrifiés sur l’autel du développement », a fait comprendre Magloire.
Le collectif comptant sur la spontanéité dans la réaction du Chef de l’État Faure Gnassingbé, lui demande de leur venir en aide afin de prendre en compte : (i) le prix du mettre carré à la base de la valeur réelle de vente de terrain selon les différentes zones identifiées; (ii) donner un tableau détaillé sur le montant des indemnités proposées en lieu et place d’un montant global; (iii) Revoir le délaie fixé aux propriétaires de la zone d’urgence pour libérer leur domaine ou leur maison car le délaie de 2 à 4 semaines est selon eux trop court.
Aussi, ils demandent de prévoir une indemnité de location d’un an pour les personnes situant dans les zones d’urgence et de prendre en compte le fait que les enfants des expropriés vont à l’école.
La Plateforme industrielle d’Adétikopé (PIA) au Togo a annoncé le démarrage effectif des ses travaux de construction suite à la signature d’un partenariat entre l’Etat togolais et Arise IIP, le 8 juillet 2020.