Par la Rédaction le 28 Janvier 2021
(IMPARTIAL ACTU)- Le conseil scientifique pour la riposte à la pandémie de la covid-19 a rencontré les hommes de médias ce jeudi 28 janvier à Lomé, afin de faire le point sur l’évolution de la situation épidémiologique au Togo, ainsi que de lancer un appel face à une hausse alarmante qui caractérise cette situation.
La rencontre s’est tenue en présence du ministre de l’enseignement supérieur, également membre de ce conseil, du commandant de la FOSAP, ainsi que de diverses personnes ressources dans le cadre de la lutte contre la pandémie.
Cette sortie médiatique, la première de l’histoire de ce conseil depuis sa création, intervient dans un contexte marqué par de profondes mutations dans la propagation du virus. Pour le Prof Didier Ekouévi, Président du Conseil Scientifique pour la riposte à la pandémie du covid-19 au Togo, ce sont des circonstances exceptionnelles qui ont obligé le conseil scientifique à effectuer sa première sortie médiatique depuis sa création en l’occurrence, le changement de la dynamique dans le monde et au Togo avec des proportions importantes de nouvelles variantes plus dangereuses.
Le Togo, notre pays n’en a pas échappé. En effet, a confié le Président du conseil scientifique, au cours des huit dernières semaines, une augmentation de cas a été constatée avec pour point de départ le mois de janvier. On note ainsi une augmentation de 81% de contaminations entre le mois de décembre et celui de janvier.
Cela se matérialise par 1237 cas de contamination pendant un mois, une barre que le Togo n’a jamais atteint. Globalement, le Togo à ce jour est à 4870 cas confirmés, 76 décès et 4092 cas guéris, 702 cas actifs pour de plus de 200 000 tests PCR ont été réalisés. La maladie est devenue communautaire, a-t-il relevé, ce qui rend aisée sa propagation.
Il a été clairement identifié, de nouveaux foyers de contaminations dans le septentrion, ce qui a occasionné la prise des mesures restrictives afin de contrôler le mal.
Les causes de cette hausse, le phénomène naturel lié à la période de fête de fin d’année marquée par des moments de relâchement, l’harmattan qui favorise la survenue d’autres maladies respiratoires. Pour autant, le Togo n’est pas le seul pays de la sous-région et du continent à faire face à cette hausse.
Face à cette situation critique, le conseil scientifique a lancé un appel au respect strict des mensures barrières car « la première leçon aujourd’hui à retenir avec la circulation de nouvelles variantes de la maladie est que tout le monde peut l’attraper en tout temps et en tout lieu. »
Une mobilisation des populations autour de ces mesures barrières est également préconisée par le conseil scientifique qui a par ailleurs souhaité une redynamisation des efforts de sensibilisation, élus locaux, cadres des régions, société civile, associations sont appelés par le conseil scientifique à revenir aux fondamentaux de la lutte pour un contrôle de l’épidémie et éviter la prise de mesures plus contraignantes.
La question liée à l’acquisition des vaccins n’a pas été en marge de la rencontre. Pour le premier responsable de cet organe, toutes les démarches ont été entreprises par le Togo qui comme tous les pays est confronté au problème de la demande qui est plus forte qui l’offre. Il a précisé que 40% des vaccins seront achetés par le Togo et le reste proviendra d’un don qui de la plateforme Covax.
Organe créé par décret présidentiel pour participer à la riposte à la maladie, le conseil scientifique a pour mission d’analyser la situation sur la covid-19, de donner des avis périodiques et éclairer les politiques sur les dispositions à prendre pour une riposte efficace. Il est composé de virologue, de spécialistes en maladies infectieuses, de cardiologue, de spécialistes en santé publique et de pharmaciens.
Aaron Rolland