Par René DOKOU, le 04 Février 2024
(IMPARTIAL ACTU)- Le gouvernement togolais ne fait aucune pitié dans la lutte contre la mortalité néonatale et maternelle. Des actions concrètes ont été faites et la dernière pour entériner cette volonté de mieux faire dans cette lutte est la mise en place du programme”Wezou”. En appui à cette initiative du gouvernement, les regroupements des femmes UNIR ont initié une tournée de sensibilisation des femmes sur la santé publique, la salubrité et les mécanismes d’accès aux crédits et gestion de ces crédits.
Après le Grand-Lomé, les activités se sont poursuivies les 1er et 02 Février 2024 dans la préfecture de l’Avé. Ces infatigables dames sont allées au contact de 09 cantons dont quatre enclavés et cinq faciles d’accès qui ont été sillonnés par les spécialistes.
Deux thèmes principaux ont meublé les échanges à savoir “Mécanismes d’accès aux crédits et gestion de ces crédits” d’une part et “Femmes et santé/santé publique et salubrité”, d’autre part. Abordant le premier thème, Mme Affosogbe Monique, commerçante et membre de l’équipe de sensibilisation a de façon détaillée édifié les participants sur l’accès et le remboursement des crédits.
“Il ne faut pas se présenter dans une agence de microfinance parce qu’on voit les autres aller faire des prêts. Il faut avoir un projet bien défini avant de s’y rendre. Quand on vous octroie le prêt il faut l’investir dans votre projet et non dans les charges familiales. Seuls les bénéfices de votre activité génératrice de revenue vous permettront de vous occuper de votre famille et de payer le prêt. En cas de difficulté de paiement il faut s’approcher des responsables de microfinance au lieu de prendre la fuite”, a-t-elle conseillé.
Le second thème a plus fait fixation sur “Wezou” qui est un programme destiné à la prise en charge des soins pour la femme enceinte et le nouveau-né.
Selon les explications de l’équipe de sensibilisation, le programme Wezou vient en anticipation au programme d’assurance maladie universelle et permettra d’augmenter le nombre de femmes qui suivent les soins pendant leur grossesse afin d’amoindrir considérablement les risques d’accouchement difficile. La prise en charge comprend le suivi régulier, l’accouchement dans les formations sanitaires, les soins prénataux, jusqu’à une certaine période.
“Le mécanisme prend en charge une partie des frais des soins de toutes les femmes enceintes. Cette prise en charge commence dans les centres de santé publics de premier niveau comme les Unités de soins périphériques (USP) et les hôpitaux de préfectures. Pour la première année de mise en œuvre, 03 milliards de francs CFA ont été mobilisés par le gouvernement. Le programme se décline en deux forfaits intégrant la subvention de la césarienne qui reste toujours effective”, a communiqué Mme Assima Claire, médecin de profession.
Pour finir, elle a invité les femmes présentes aux rencontres d’échange à prendre soin de leur environnement pour éviter les maladies.