Togo : Où en est-on avec le projet pilote d’agropole de Kara ?

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Par Impartial Actu le 26 Mai 2020.

(IMPARTIAL ACTU)- La mise en place de pôles de croissance agricole est l’un des huit projets prioritaires du Plan national de développement (PND) d’ici à 2022. Connus sous le nom d’agropoles, ceux-ci répondent à une stratégie d’« investissements massifs, simultanés et coordonnés » destinée à éradiquer la faim et la pauvreté rurale.

Dans le bassin de la Kara (Nord-Est), l’expérience-pilote a livré des résultats connus de tous. Sur le corridor vers le Burkina Faso, à mi-chemin entre Lomé et Ouagadougou, l’agropole de Kara s’étend sur 165 000 hectares.

Avec la mise en place prévue des industries agroalimentaires à travers les agropoles, le Togo veut tirer un grand profit du secteur agricole qui emploie au moins 60% de la population.

Pour accroître les chances de tenir le pari, des fonds ont été mobilisés et sont destinés à soutenir le projet, lequel vise à soutenir les agriculteurs, à rehausser la compétitivité du secteur et à garantir la sécurité alimentaire sur l’étendue du territoire.

Le gouvernement togolais a mobilisé 38 milliards de francs CFA pour la phase pilote mise en œuvre à Kara. Son objectif est de développer dix (10) agropoles à l’horizon 2030 et de lancer deux (02) autres projets au cours des trois (03) prochaines années.

Actuellement, environ 5 000 hectares de ce vaste domaine sont sécurisés et accueillent 200 coopératives autour de « chaînes de valeur » pour le maïs, le riz, le sésame, l’anacarde, le poulet et le poisson.

Ces produits ont été choisis en raison de « l’existence d’une demande importante, structurée, accessible et solvable », explique Essowè Batana, directeur général par intérim de l’Agence de promotion et de développement des agropoles au Togo (Aprodat).

Le projet consiste à rassembler sur un site les acteurs d’une même filière producteurs, industriels, négociants et distributeurs pour construire un attelage destiné, selon Noël Bataka, ministre de l’Agriculture, à « mutualiser les équipements, développer la transformation locale, faciliter l’accès aux marchés et doper les rendements ».

Thibault Montagnard.

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