Togo : L’importation des produits avicoles conditionnée en raison du Covid-19.

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Par Impartial Actu le 23 Mai 2020.

(IMPARTIAL ACTU)- La crise sanitaire à Coronavirus, ne fait que bloquer l’évolution normale de tous les secteurs d’activités socioéconomiques. Celui de la filière avicole en souffre énormément au Togo. Le Covid-19 vient ainsi amenuiser et retarder le circuit de passation des commandes inter-États.

«Nous sommes sollicités au Ghana, au Bénin et dans plusieurs pays d’Afrique et d’Europe. La crise du Covid-19 retarde une commande du Ghana chez nous. Il s’agit des poussins d’un jour. Et c’est encore le centre qui va mettre en place leurs couvoirs. En plus de cela, la plus grande provenderie du Ghana a envoyé des échantillons pour les faire analyser par notre laboratoire. », a déclaré le directeur du centre, Prof. Kokou Tona à nos confrères de la lettre agricole.

Avant d’ajouter « les Ghanéens sont prêts à travailler avec nous. C’est la crise sanitaire qui a retardé les choses. Nous sommes également sollicités par la France, la Belgique, le Pays- Bas…», a Tout cela a été défini. Mais on nous demande de pouvoir sortir des plans d’affaires. Ce qui, à notre avis, est difficile pour celui qui veut se lancer dans la filière.

Fort de la qualité des produits avicoles locaux – qualité nutritionnelle et qualité microbiologique –, l’on a espoir au Centre d’Excellence Régional des Sciences Aviaires (CERSA) au changement de la tendance.

«Ce qui est sûr, le gouvernement à travers le Mécanisme incitatif de financement agricole (MIFA) ou ProMIFA est prêt pour qu’on arrive à inverser la tendance.

Ce travail a été également fait ensemble avec l’Institut togolais de recherche agronomique (ITRA), l’Institut de conseil et d’appui technique (ICAT), le ministère et le

Enfin, insiste Prof Tona à Lettre agricole, «…il faut surtout l’accompagnement politique. Il faut que le gouvernement s’y mette pour qu’on puisse amorcer. Dans tous les cas, si la crise sanitaire dure trois mois ce n’est pas dans trois mois qu’on va inverser la tendance.

Plusieurs séances de travail avec le ministère de l’Agriculture nous montrent qu’il y a une volonté politique. Si c’est appliqué, soyez sûrs qu’on va avoir une révolution spectaculaire en matière avicole au Togo».

Il est rappelé que le secteur avicole togolais a enregistré des performances remarquables sur la dernière décennie, passant notamment de 8 à plus de 25 millions de têtes, pointe-t-on officiellement.

Il faut noter que les acteurs de la filière avicole, particulièrement les importateurs et distributeurs de produits carnés, ne pourront désormais plus importer de produits avicoles sans une autorisation formelle signée par le ministre chargé de la production animale et halieutique. Des instructions ont été données dans ce sens aux services de douanes.

Indique une note du ministre de l’Agriculture, de l’élevage et de la production animale et halieutique dans laquelle Noël Koutéra Bataka enjoignait, lundi dernier, aux acteurs cités «de prendre toutes les mesures urgentes, à travers des contrats clairs et précis, pour l’enlèvement immédiat des volailles en souffrance et pour la fourniture régulière de volailles locales».

Pour la seule année 2009, le Togo a importé près de 24 mille tonnes de produits de volailles congelés. Ce qui dépasse déjà la production locale, affirme-t-on au Centre d’excellence régional sur les sciences aviaires (CERSA) de l’Université de Lomé.

Le pays importe les poussins d’un jour, les oeufs à couver aussi. Ce qui fait environ 200.000 ou 300.000 poussins par an. Et c’est l’épidémie du coronavirus, fort heureusement, qui vient bloquer les importations.

Avec la lettre agricole.

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