Par la Rédaction le 13 Novembre 2020
(IMPARTIAL ACTU)- Le Colonel Toussain Madjoulba Bitala, commandant du 1er Bataillon d’Intervention Rapide (BIR), est-il assassiné par son propre revolver ? La réponse à cette question est positive, selon les résultats de l’enquête relative à son assassinat.
Pour être précis, les conclusions de cette enquête révèlent selon RFI, que l’ex homme fort du 1er BIR, Col Toussaint Madjoulba Bitala, a été cadaveré par sa propre arme.
C’est cette information exclusive que la RFI a publiée vendredi 13 novembre 2020 sur son site.
Selon nos confrères de la RFI, les premiers résultats révèlent que, le Col Madjoulba a été tué par « son propre arme », à en croire les analyses balistiques.
“Les expertises balistiques réalisées par la France et le Ghana ont parlé : le commandant du 1er bataillon d’intervention rapide (BIR) a été assassiné avec sa propre arme, un revolver de marque Beretta. Dans la foulée de ces résultats, le juge en charge de l’affaire a lancé une commission rogatoire dans le but de faire auditionner plusieurs militaires” , indique le site de RFI.
La radio fait par ailleurs, savoir que les experts français en charge de l’enquête ont remis leur rapport à la justice togolaise depuis le mois d’août dernier. Ils étaient chargés de comparer la balle retrouvée sur le corps du commandant du BIR avec 152 douilles provenant de 76 armes différentes saisies par les autorités togolaises.
« Cette conclusion est une mauvaise nouvelle pour les enquêteurs : l’arme ne les mènera pas directement à l’assassin, contrairement à ce qu’ils pouvaient espérer au départ. Quoiqu’il en soit, suite aux résultats de ces examens balistiques, Awi Adjoli, le juge en charge de l’affaire a émis une commission rogatoire. Le but : faire procéder par des officiers de police judiciaire à l’audition de certains militaires du camp où officiait le colonel Madjoulba. Selon cette même source, les auditions seraient actuellement en cours et n’auraient débouché pour l’heure sur aucun placement en détention », relève l’article qui cherche à savoir si le Colonel Toussain Bitala Madjoulba a été victime d’un règlement de compte ?
« Six mois après, l’épais voile de mystère qui entoure cet assassinat ne s’est donc pas encore dissipé. Une même question brûle les lèvres depuis le 4 mai : qui a bien pu tuer le colonel Madjoulba dans son bureau, quelques heures après l’investiture de Faure Gnassingbé à laquelle il venait d’assister ? Les soupçons se portent depuis le début sur les pensionnaires du camp où il officiait même si le lieu n’est ni clôturé ni très surveillé. Les 76 armes saisies par les autorités togolaises – et dont sont issues les douilles expertisées – proviennent de l’intérieur même du camp. Pourquoi Bitala Madjoulba aurait-il alors été assassiné par un de ses collègues militaires ? « Il y a trop de clans dans l’armée », décrypte un observateur avisé. « Pas des clans ethniques, ça c’est l’erreur que les gens commettent. Mais des clans de pouvoir, des clans d’intérêt ». Est-ce à dire que le commandant du BIR aurait été victime d’un règlement de compte en lien avec de possibles trafics ? Ou doit-on voir dans cet assassinat un message adressé au clan présidentiel ? Comme son grand frère, l’actuel ambassadeur du Togo en France, Calixte Batossie Madjoulba, le colonel était visiblement proche du président. « On n’assume pas le rôle qu’il assumait et le poste de commandement qu’il assumait s’il n’y avait pas une confiance totale du chef de l’État », décrypte hors micro une personnalité politique du pays.
Pour mémoire, le Col Toussaint Madjoulba Bitala avait été flingué et tué dans la nuit du 3 au 4 mai 2020 dans son bureau à Lomé.