Publié par Woditè DOKOU le 02 Août 2018.
(IMPARTIAL ACTU) Le rapport publié lundi par la Ligue togolaise des droits de l’Homme (LTDH) sur la répression des manifestations de l’opposition du 19 août 2017 au 20 juillet 2018, est tout de suite balayé du revers de main par le gouvernement togolais.
Pour le gouvernement, cette publication n’est pas porteuses de preuves tangibles et est de nature tendancieuse. « Présentation tendancieuse du contexte et du bilan des manifestations depuis le 19 août 207 », C’est en ces termes que le gouvernement via son communiqué a qualifié ce document de 55 pages de la LTDH.
« Il apparaît que ce bilan est partisan et dénué de tout fondement objectif. Le but visé par cette sortie médiatique de la LTDH est de faire porter au gouvernement, la responsabilité des violences et des dérapages ayant entrainé des pertes en vie humaines et des dommages considérables sur les biens publics et privés. Le moment et la date choisis pour la publication d’un tel rapport en disent long sur les réelles intentions de leurs auteurs », a indiqué le gouvernement.
Selon le rapport de la LTDH, le bilan de ces manifestations fait état de 7 morts par balle et de 7 morts pour diverses causes dont 2 militaires égorgés, alors que la En effet la LTDH évoque dans son rapport 22 morts, 941 blessés dont 202 par balle, 472 arrestations, 255 personnes libérées et 53 toujours en détention. Et le gouvernement togolais face à cette se voit dans la peau d’une victime d’accusations « fallacieuses » et « non fondées ».
Car selon ce dernier, le bilan de ces manifestations fait état de 7 morts par balle et de 7 morts pour diverses causes dont 2 militaires égorgés.
« Le gouvernement a toujours démontré sa bonne foi et sa volonté de transparence en faisant régulièrement le point sur les manifestations organisées par les partis politiques, lesquelles sont encadrées depuis novembre 2017 par un observatoire mis en place par le gouvernement et associant les organisations de défense des droits de l’homme, la Commission nationale des droits de l’homme, les forces de sécurité et les organisateurs des manifestations », a poursuivi le communiqué du gouvernement.
Avec cette réaction du gouvernement, on risque de retrouver les deux parties devant le juge judiciaire dans les prochains jours. Comme se fut le cas pour Assiba Johnson, président du REJAAD, emprisonné pour avoir publié un document similaire.
René DOKOU