Réaction de la C14 relative au communiqué du Président de la cour constitutionnelle.

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Publié par Woditè DOKOU le 15 juin 2018.

(Impartial Actu) La Coalition des 14 partis politiques de l’opposition a été choquée par le communiqué rendu public le 12 Juin 2018 par le Président de la Cour Constitutionnelle.

Dans ce communiqué, il établit le chronogramme des prochaines élections législatives, projette les dates de dépôt de candidature et de publication de la liste des candidats et demande à la CENI et au Gouvernement de prendre les dispositions qui s’imposent pour organiser les élections législatives avant la fin de l’année 2018.

Et pourtant, le Président de la Cour Constitutionnelle sait très bien que notre pays traverse actuellement une grave crise liée à l’absence de réformes constitutionnelles, institutionnelles et du cadre électoral, crise qui a amené la CEDEAO à initier un dialogue actuellement en cours.

Il n’ignore pas non plus que lors de son dernier sommet à Lomé, la Conférence des Chefs d’Etats et de Gouvernements de la CEDEAO a demandé à la Commission de la CEDEAO d’aider les facilitateurs à proposer au prochain sommet une solution de sortie de crise, conditionnant ainsi la tenue des prochaines élections législatives à l’issue du dialogue.

Ce communiqué du Président de la Cour Constitutionnelle dont la finalité est de fournir un alibi au Gouvernement pour lui permettre d’organiser dans la précipitation un énième coup de force électoral sans les réformes nécessaires et indispensables, est la position toujours exprimée par le régime RPT-UNIR dont il fait partie, ce qui prouve une fois encore que toutes les institutions de la République sont inféodées au pouvoir en place.

Ce communiqué est d’autant plus provocateur que c’est le régime RPT-UNIR lui-même qui, dans ses multiples tripatouillages de la constitution de 1992, a inséré à l’article 52 une disposition qui permet aux membres de l’Assemblée Nationale sortants de rester en fonction jusqu’à la prise de fonction effective de leurs successeurs. C’est cette disposition qui a permis aux députés de la législature précédente qui devrait prendre fin en 2012 de rester en place jusqu’aux élections législatives de 2013.

La Coalition des 14 partis de l’opposition condamne avec vigueur cette manipulation partisane et inacceptable du Président de la Cour Constitutionnelle car aucune élection sérieuse ne peut être organisée dans le contexte actuel sans les réformes électorales dans le cadre d’une transition démocratique.

Elle demande en conséquence aux populations togolaises de ne pas se laisser distraire et de rester vigilantes.

La lutte populaire est invincible.

Fait à Lomé le 13 Juin 2018.

Pour la Coalition des 14

Brigitte Kafui ADJAMAGBO-JONHSON

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