Nouveau préavis de grève à l’UL : On repart pied au plancher

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(IMPARTIAL ACTU) Comme le dirait l’autre, ce n’est pas ce qui est criminel qui coûte le plus à dire, c’est ce qui est ridicule et honteux. Et le nouveau mouvement de grève que s’apprête à lancer le collectif des enseignements chercheurs à l’université de Lomé est un peu comme couvert d’un ridicule indicible qui non seulement détonne mais bafoue les règles élémentaires de la pratique syndicale.

L’épilogue de la semaine de grève des « fameux » enseignants chercheurs du mois de juin 2018 et son lot de controverses et tribulations sur le cours de l’année universitaire ne passent pas inaperçus au point d’être l’une des trajectoires les plus tumultueuses de l’année universitaire 2017-2018. Et voilà que les mêmes qui se prévalaient du droit de grève et de sa jouissance refusent d’en assumer les conséquences sous peine d’un autre mouvement de grève.

Une attitude qui apparait comme un passe-droit pour le moins inadmissible aux yeux des autorités universitaires qui avaient pris soin de mettre en garde les grévistes d’un mouvement alors jugé illégal et inopportun, l’ensemble de leurs revendications étant prises en compte. Comme pour persuader le collectif des enseignants-chercheurs et prendre à témoin l’opinion publique, le Président de l’Université avait clairement fait mention de ce que les enseignants récemment admis à la retraite avaient commencé par percevoir leur pension. Et pour ce qui est du reversement des enseignements inscrits sur la liste du Cames sur la fonction publique- autre revendication des grévistes-le ministère avait notifié aux SEST et SNES que les textes devant régir ce point étaient en cours d’élaboration.

Le professeur Dodzi Kokodoko est même allé loin en promettant des efforts continuels au-delà de ce qui était déjà jugé satisfaisant, pour que les enseignants disposent de leurs bureaux sur le campus, la finition de l’amphis 1500, la construction de deux agoras, l’élévation du premier étage du bloc polyvalent ; le démarrage de la maison de l’étudiant, les toilettes publiques, le bitumage des axes du campus de Lomé. Des priorités fixées de longue date par le Président de l’Université et qui font partie intégrante de son agenda transformationnel du campus universitaire.

Mais de toutes ces assurances et engagements, rien n’y fit par les enseignants grévistes qui avaient alors en toute responsabilité choisi unilatéralement et en rompant toute négociation, d’aller en grève paralysant ainsi les cours pour des raisons qui dépassent tout entendement. On s’attendait qu’ils assument pleinement leurs actes en toute connaissance de cause mais c’est mal connaitre ces « passions tristes », qui appellent les vengeances de la jalousie et de l’amertume sur l’œuvre qu’ils n’auraient su accomplir. Les mêmes qui réclamaient à cor et à cri des réformes pour un enseignement supérieur digne de ce nom, trouvent inconvenant que la loi soit appliquée.

Mais alors comment la coordination du collectif des enseignements chercheurs peut-elle se prévaloir, en toute ignorance des règles syndicales, d’un certain rattrapage des cours pour « invoquer » des salaires légalement précomptés ? Comme si le gouvernement avait à payer du manque de sens du sens du travail et de la responsabilité de certains enseignants chercheurs.

Somme toute, la fenêtre de négociation s’annonce pour le moins étroite car il y a un seuil qui est franchi et il faudrait en payer le prix. La loi est dure mais c’est la loi !

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