Par René DOKOU, le 04 Septembre 2024
(IMPARTIAL ACTU)- Les agents des portes d’entrée au niveau des frontières et aéroports des quinze pays de la zone CEDEAO sont en réunion de quatre à jours (4 au 7 septembre 2024), depuis mercredi à Lomé. Cette réunion régionale se situe dans le cadre d’une formation sur la variole du singe, initiée par l’Organisation Ouest-Africaine pour la Santé (OOAS). Les travaux ont démarré juste après la cérémonie d’ouverture présidée par M. NAYO Ankou Agbévivi, Directeur de l’Hygiène et de l’Assainissement de Base au Ministère de la Santé, de l’Hygiène Publique et de l’accès universel aux soins en présence de M. Sossa Rémy, point focal de l’OOAS au Togo.
La variole du singe est une maladie zoonotique virale rare provoquée par un virus à ADN double brin appartenant au genre Orthopoxvirus de la famille des Poxviridae. La maladie présente des symptômes similaires à ceux de la variole, mais avec une gravité moindre. Et c’est une maladie qui sévit ces temps-ci dans la sous-région. C’est pourquoi il est impérieux pour l’OOAS d’initier un programme régional de formation, proposé au personnel des PoE des États membres de la CEDEAO.
La formation va à court et long terme permettre de doter le personnel des PoE des connaissances et des compétences nécessaires. Elle empêchera considérablement la propagation transfrontalière de Mpox et protégera la santé publique dans la région.
En renforçant la capacité du personnel des PoE à détecter, signaler et réagir au Mpox, cette formation jouera un rôle essentiel dans la prévention de la propagation de la maladie au-delà des frontières et dans la protection de la santé publique dans la région. La formation régionale sur l’épidémie de Mpox destinée au personnel des points d’entrée de la région de la CEDEAO est une initiative vitale pour améliorer les capacités de préparation et de réponse de la région.
Par ailleurs explique M. Sossa Rémy, point focal de l’OOAS au Togo, la réunion va contribuer à harmoniser la surveillance de cette maladie afin que la détection soit faite à temps et que les dispositions nécessaires soient prises pour endiguer sa propagation.
“C’est une maladie dont la contagiosité est élevée au cas où, il y a des contacts vraiment intimes. Pour le moment, les cas qui ont été détectés dans les quinze (15) pays de la CEDEAO sont autour d’une cinquantaine. Donc cette formation s’inscrit dans une logique de prise de dispositions pour éviter une flambée de la contamination”, a-t-il fait comprendre.
Concrètement, la réunion va permettre de fournir au personnel du PoE des informations à jour sur Mpox, y compris son épidémiologie, ses modes de : transmission, ses symptômes et ses mesures de prévention; améliorer la capacité du personnel PoE à détecter et à répondre aux suspicions de Mpox cas rapidement et efficacement; assurer la normalisation des protocoles de surveillance, de déclaration et de réponse à Mpox dans tous les pays; améliorer la communication et la coordination transfrontalières pour une gestion efficace de Mpox et sensibiliser davantage le personnel des PoE à l’importance de leur rôle dans la prévention de la propagation de la Mpox.
Au sortir de cette formation informe Sossa Rémy, point focal de l’OOAS au Togo, l’organisation a prévu d’équiper les participants des équipements individuels de protection, pour permettre aux soignants d’éviter de se contaminer lors des traitements.
La variole du singe, faut-il le rappeler (anciennement appelée variole du singe) est réapparue comme un problème de santé publique majeur dans la région de la CEDEAO, plusieurs pays ayant signalé des cas. À la semaine 33, la Côte d’Ivoire a signalé six cas confirmés, 5 cas confirmés au Libéria et 52 cas confirmés au Nigéria.