Par la Rédaction le 9 Février 2021
(IMPARTIAL ACTU)- Le litige relatif au bail commercial opposant l’honorable et maire adjoint de la commune d’Agoè-nyivé 3, Kadévi Koudoagbo et le Sieur Gbongli Eklu propriétaire de l’hôtel Ariana sis à Kodjoviakopé est loin d’être terminé. Les deux parties sont de nouveau appelées à comparaître ce mercredi 10 février 2021, devant le juge du tribunal de commerce de Lomé.
Dans un premier temps, le tribunal a programmé l’audience sur le 20 janvier dernier, mais elle a été reportée sur ce 10 février, histoire de permettre aux deux parties de solder la caution de 17 millions FCFA. Une condition inhérente à la constatation de l’abandon de l’hôtel Ariana objet du litige par l’honorable Kadévi Koudoagbo, avant toute décision de justice.
Alors qu’il lui était possible de mitiger l’impact de cette affaire, l’honorable Kadévi Koudoagbo a juste été de manière catégorique indifférent quant à ce qui concerne la solvabilité des arriérés impayés du bail commercial (hôtel Ariana) qu’il a contracté avec le Sieur Gbongli Eklu (analphabète et propriétaire de l’hôtel Ariana).
Loin de vouloir être dithyrambique à l’égard du Sieur Gbongli Eklu qui paraît dans cette affaire comme la victime, il est très indispensable de souligner que l’honorable Kadévi Koudoagbo aurait non seulement de manière ostentatoire voulu ruiner mais surtout il serait obnubilé par la propriété de son bailleur.
La preuve, la somme de 17 millions FCFA aussi importante qu’elle est à été hâtivement versée à la juridiction par ce dernier qui se montrait financièrement incapable de solder les arriérés impayés du bail commercial. Une stratégie savamment orchestrée pour paraître sérieux aux yeux des magistrats compétents de sceller le sort de cette affaire.
Dans sa détermination de ne lézarder en aucun moment, le Sieur Gbongli Eklu a, à son tour payé la caution avec moins de leste histoire de s’enhardir de nouveau dans cette affaire. Pour un vieillard qui a sacrifié toute sa vie pour construire cet hôtel afin d’assurer ses vieux jours, est-il normal de le mener en bateau et après lui faire dépenser autant ?
Une fois de plus cette autorité politique censée de lutter contre l’injustice a démontré sa mauvaise foi et surtout son intention de nuire à son bailleur. Il joue ainsi sur l’analphabétisme de ce dernier pour le tourner en bourrique au point où cette affaire qui pouvait se régler amicalement a été transposée en justice de son propre chef.
Pour amener nos lecteurs à voir claire dans cette affaire, nous nous sommes donnés la peine de revenir les faits objets de ce litige.
En effet, ils remontent à 2014 où le 21 novembre, en sa qualité de propriétaire, M. GBONGLI Eklu concéda la gestion d’une partie de son hôtel au député à des fins d’exploitation commerciale, à travers un contrat de location gérance.
Cette convention qui a été suivie de plusieurs avenants a pris soin de spécifier les grands axes des obligations des différentes parties en l’occurrence, l’espace à exploiter, l’espace réservé au vrai propriétaire, la durée du bail, le loyer qui est de 2 0 5 0 000 F CFA avec une révision triennale de 10% et autres contraintes financières comme les frais d’électricité, les impositions, l’eau et la gestion du personnel.
Seulement à partir du mois de septembre 2017, le nouveau gérant des lieux a cessé d’honorer sa part du contrat en l’occurrence le paiement des loyers et des frais connexes. Au total 83 208 590 FCFA ont été cumulés par l’honorable sur les trois ans qui ont suivi l’exécution de ce bail qui court normalement jusqu’à 2035 où la gestion reviendrait de nouveau au propriétaire initial des lieux, à moins que les différentes parties ne disposent autrement.
L’honorable KOUDOAGBO Kadévi défaillant, n’arrive plus à honorer les cumuls de loyers et charges récupérables restés impayés. Pire, depuis le mois de février 2020, il a abandonné l’hôtel sans motif avoué et s’est fondu dans la nature sans remettre les clés de sorte que l’hôtel est en état de délabrement avancé. Une attitude qui cause sérieusement un préjudice grave au propriétaire GBONGLI qui en besoin de reprendre sa propriété, a fait recours à la loi à travers la justice.
S’en est suivi des manœuvres de dilatoire, d’intimidations, et d’allégations mensongères, d’abus de pouvoirs du député afin de faire taire, le vieux GBONGLI, qui comptait sur les bénéfices liés à son hôtel pour assurer ses vieux jours.
Jouant sur son statut de député, d’élu local, et surtout sur l’analphabétisme de son cocontractant, l’honorable KOUDOAGBO Kadévi exige plutôt du propriétaire de l’hôtel, une somme de 37 000 000 de F CFA, comptant pour l’achat du mobilier dont il aurait usé pour équiper l’hôtel durant sa concession, une revendication absurde quand il refuserait catégoriquement de régler ses loyers et d’honorer sa part du contrat.
Usant souvent de son statut et à ciel ouvert, humiliant son cocontractant, qui d’après les informations serait un oncle éloigné, l’honorable qui est attendu ce mercredi à la justice dans cette affaire compterait sur le parti présidentiel pour qui il milite, mais qui désapprouve ses genres d’actions, pour arriver à ses fins.
En attendant l’issue de cette affaire qui une fois de plus met à nue certaines exactions de certaines personnalités qui abusent de leur pouvoirs, à des fins personnels, sabotant ainsi la politique d’équité, de démocratie et surtout de justice pour tous du chef de l’Etat, nous vous reviendrons pour plus de détails dans cette affaire qui met au désarroi un vieux qui toute sa vie s’est battu pour s’offrir, une digne retraite.
Vivement que le tribunal de commerce dise le droit.
Nous y reviendrons