Par la Rédaction le 12 Mars 2021
(IMPARTIAL ACTU)- La flambée du nombre de cas d’infections liées à la Covid-19 ces derniers mois au Togo, suscite des interrogations au sommet de l’État. Cette aggravation des contaminations est selon les autorités togolaises due au relâchement de l’observation des mesures barrières. En ce sens, le ministre du développement à la base, de la jeunesse et de l’emploi des jeunes, Myriam Dossou-d’Almeida a rencontré les leaders d’associations de jeunes, vendredi à la maison des jeunes d’Amadahomé (Lomé).
Objectif, poser les bases d’une redynamisation au niveau de la sensibilisation sur le respect des mesures barrières édictées par le gouvernent togolais.
En effet, selon les responsables du ministère du développement à la base, de la Jeunesse et de l’emploi des jeunes, la montée en puissance des contaminations est due non seulement au relâchement de l’observation des mesures barrières, mais également aux comportements d’incrédulité chez les jeunes et le déni de la maladie par la communauté.
Ainsi, cette rencontre de prise de contact qui est la deuxième du genre après celle de novembre 2020, vise à maintenir le dialogue avec les organisations de jeunes, mais elle se veut également et de manière spécifique à échanger avec les jeunes sur les causes qui sous-tendent l’aggravation de la situation des contaminations au Coronavirus dans leurs milieux respectifs. Pour enfin, recueillir des propositions d’actions pour renforcer la sensibilisation et la prise de conscience chez les jeunes et la population en général.
“Je voudrais pour commencer inviter la jeunesse à être plus battante et déterminée à soutenir les efforts du gouvernement dans la lutte contre la Covid-19. Cet après-midi je suis venue pour vous écouter et voir quels sont les situations et les lieux de contamination dans vos différentes localités. Ensemble, nous verrons comment faire pour renforcer la riposte contre cette pandémie liée à Coronavirus”, a lancé d’entrée Mme Myriam Dossou-d’Almeida, ministre en charge de la jeunesse.
Selon les leaders d’associations de jeunes; les marchés, les bars, les lieux abritant les filles de joie (auberges, hôtels etc), les écoles, les lieux de culte, les terrains de jeu, les taxis, les salles de gymnase, les Cyber café, les boutiques, les ateliers de coiffure de couture… et même les hôpitaux; sont les lieux à risques de contamination de la Covid-19.
“Dans ces lieux précités, le respect des mesures barrières est quasiment une chimère. En certains endroits, des agents chargés d’assurer l’effectivité de l’observation des mesures barrières par les visiteurs, ne veillent parfois pas au grain”, a laissé entendre un leader d’association.
Des approches de solutions ont été avancées par ces derniers pour endiguer le mal, mais la lancinante question de défaut de moyens financiers dans cette lutte a été évoquée par la quasi-totalité des responsables d’associations de jeunes présentes. A cet effet, un comité chargé de faire régulièrement le point des efforts effectués par chaque association dans le cadre de la lutte a été proposé. Ceci dans le but d’inciter toutes les associations à se mettre au travail.
Mme le ministre Myriam Dossou-d’Almeida a dans son mot de fin rassurer les uns et les autres que le gouvernement ne ménagera aucun effort pour une vigoureuse redynamisation de l’observation des mesures barrières. Mais pour l’heure l’autorité a demandé aux responsables des différentes associations de retrousser les manches pour continuer la sensibilisation avec un accent particulier sur les lieux à risque de contaminations susmentionnés. “Je me chargerai de descendre personnellement sur trois sites de votre choix, pour une forte sensibilisation sur le strict respect des mesures barrières”, a-t-elle promis.
Avant de conclure que “nous sommes victimes de l’efficacité de notre système de riposte Anti-Covid-19. Mais nous devons réfléchir à comment faire pour ne plus tomber dans l’incrédulité. On ne doit pas baisser la garde, mais on doit plutôt être le porte flambeau du respect des mesures barrières”.
Au terme des échanges, un cadre d’échange périodique entre les jeunes et le ministère du développement à la base a été créé. Ainsi que la mise en place d’un mécanisme de suivi des actions des organisations de jeunes instauré.
Le président du Conseil National des Jeunes (CNJ) Régis Batchassi et Joseph Anala Directeur de la jeunesse et de l’emploi des jeunes, y ont également pris part aux échanges.