Par Impartial Actu le 22 Avril 2020.
(IMPARTIAL ACTU)- La pandémie à Coronavirus ne compte pas arrêter si tôt son train de propagation. Cette situation freine le cours normal des activités économiques et aura sans nul doute des séquelles sur la vie économique du Togo tout entier. Pour amortir le choc financier que subit les populations, les pouvoirs publics ont très vite pris des mesures. Des efforts très appréciables et louables qui ont un temps soit peu soulagé les grincements de dents des populations.
Malgré ces efforts appréciables à juste titre, la machine économique aura du plomb dans l’aile et aura besoin d’un coup d’accélérateur déterminant. Entre autres solutions, le pays devra reprendre les exportations, actuellement étouffées par la crise. Bien avant, les investissements destinés à l’agriculture, secteur qui emploie plus de la moitié de la population totale selon les informations vont connaitre un accroissement afin d’augmenter la production nationale, rétablir les prix des matières premières et garantir une sécurité alimentaire.
Une fois la crise terminée, le Togo compte reprendre les investissements socioéconomiques, renforcer les programmes sociaux, ce qui protègera des milliers de citoyens et réduira le risque de pauvreté. L’autre secteur qui a reçu de plein fouet les répercussions de la pandémie est le tourisme. De ce fait, il n’est pas exclu que pour refaire le retard l’accent soit mis sur le tourisme d’affaires.
D’après les prévisions du Bureau international du travail, 25.000.000 d’emplois vont disparaître d’ici la fin de la pandémie. C’est un terrain sur lequel est attendu l’Afrique et par conséquent le Togo.
Pour rebondir après la crise sanitaire, le Togo qui dispose déjà d’une économie assainie résultant de plusieurs années d’efforts pourra compter sur ses propres forces et sur l’appui de ses partenaires qui continuent de lui témoigner une grande confiance. Ces appuis multiformes permettront d’empêcher la perte des gains réalisés en matière de réduction de la pauvreté. Les chiffres révèlent qu’en dix ans, la dette publique africaine a doublé pour atteindre 365 milliards de dollars dont 145 dus à la Chine.
La cerise sur le gâteau serait que les partenaires allègent, échelonnent ou annulent les dettes du pays pour l’aider à se relever. Par ailleurs, une fois la crise passée, il va de soi que le pays pourra entièrement s’appuyer sur les services qu’offre le Port autonome de Lomé, véritable poumon de l’économie nationale qui tourne au ralenti en cette période.
Quoi qu’il en soit, il serait extrêmement chimérique de soutenir que la crise est et sera sans conséquence sur le développement national. Loin de là. Partant de ce principe, le Togo est appelé à cravacher pour rebondir et/ou retrouver son élan d’avant-crise. Difficile certes, mais pas impossible. Cela passe par un engagement citoyen couplé à une solidarité nationale et un travail acharné.
René DOKOU.