Par la Rédaction le 16 Décembre 2020.
(IMPARTIAL ACTU)- Une session de formation réunit du 16 au 17 décembre 2020 à Lomé, des forces de défense et de sécurité et d’autres acteurs, sur la procédure d’exemption à la convention de la CEDEAO sur les armes légères et de petit calibre (ALPC), leurs munitions et matériels connexes. La rencontre, initiative de la CEDEAO, vient en complément des initiatives prises au niveau national pour venir à bout de la prolifération des ALPC souvent utilisées pour menacer, intimider, voire tuer les populations civiles sans défense.
Organisée par la Commission Nationale de Lutte contre la prolifération, la circulation et le trafic illicite des armes légères et de petit calibre (CNLPAL), la session va se plancher sur la procédure d’exemption visée à l’article 4 de la convention de la CEDEAO sur les ALPC, leurs munitions et autres matériels connexes au profit des forces militaires, paramilitaires et autres cadres de l’administration et de la société civile.
Pendant deux jours, la cinquantaine de participants sera outillée sur la compréhension nécessaire du processus de prévention et de combat contre l’accumulation excessive et déstabilisatrice des armes légères et de petits calibre dans l’espace CEDEAO. Une démarche qui naturellement va aboutir à leur permettre de se conformer efficacement aux dispositions pertinentes de cette convention.
Laquelle convention, promet Inoussa Bouraïma, Vice-président de la CNLPAL, bénéficiera de tous les moyens quelque soit leur nature pour être appliquée dans toute sa plénitude au Togo. Selon ses explications, l’atelier qui vient d’ouvrir ses portes ce mercredi, vient à point nommé, car elle contribuera à bâtir un avenir serein.
“Pour y parvenir, nous allons mutualiser nos forces avec l’ensemble de nos partenaires et acteurs impliqués dans cette lutte contre la fabrication et le trafic illicite des armes à feu en optant pour des approches concertées et résolues afin de mettre en place des cadres juridiques homogènes, des mécanismes opérationnels fins et efficaces”, a-t-il proposé.
La convention de la CEDEAO est adoptée en 2006 par les chefs d’État et de gouvernement de l’espace, mais il faut que la communauté sorte le grand jeu dans cette lutte contre la prolifération des ALPC, propose le colonel Massina Yotrofei directeur général de la gendarmerie nationale togolaise, représentant le ministre des armées, à l’ouverture de l’atelier.
Pour lui, il est impérieux d’interpeller la CEDEAO et tous ses états membres à plus d’actions concertées pour venir à bout de la prolifération des ALPC qui, explique t’il, est souvent utilisée à des fins de menace, d’intimidation et de meurtre.
“Cette convention encadre le transfert, la fabrication, le régime de transparence et les mécanismes opérationnels liés aux ALPC dans la sous-region. Cet atelier vient donc en complément des initiatives prises au niveau national pour une meilleure lutte contre les armes à feu, car la paix et la sécurité sont les socles essentiels qui nécessitent de pareilles occasions d’échanges et d’actions complémentaires pour espérer un mieux-être de nos populations”, a-t-il fait savoir.
Des communications et débats sont au menu des travaux de la session placée sous la coupole des représentants de la commission de la CEDEAO, en l’occurrence Joseph Ahoba, chef division des armes légères et Olivier Zoue, assistant de programme armes légères.
Pour information, la convention de la CEDEAO sur les ALPC leurs munitions et autres matériels connexes, vise plusieurs objectifs notamment : la pérennisation de la lutte pour le contrôle des armes légères et de petit calibre dans la CEDEAO ; la consolidation des acquis du moratoire sur l’importation, l’exportation et la fabrication des armes légères et de son code de conduite…