Par la Rédaction le 12 Novembre 2020.
(IMPARTIAL ACTU)- Pourquoi le président sortant de la Chambre du Commerce et de l’Industrie du Togo (CCIT), Germain Meba, veut passer par tous les moyens pour être réélu ? A-t-il peur de traîner des casseroles quand il ne sera plus aux affaires ? voici-ci autant de questions qui reposent la question même de la quintessence de sa gestion à la tête de cette institution. Inévitablement, ceci pousse bon nombre d’opérateurs économiques à exiger un audit externe de sa gestion.
En Août 2020, pour commencer, les responsables de l’Association des Opérateurs Économiques du Togo (ATOE), avaient accusé le Président de la CCIT Germain Méba, propre candidat à sa succession, d’avoir savamment orchestré une pagaille, en refusant d’ordonner l’établissement de la carte CCIT à certains de ses membres.
« Sur 84 membres ayant régulièrement payés les frais de quittance pour l’établissement de la carte CCIT depuis 2019, une vingtaine n’a toujours pas reçu leur carte de CCIT, malgré de multiples interventions incluant celle du Ministère du Commerce », avait indiqué Wiyaou Tchindé président de l’ATOE en conférence de presse le 25 août 2020 à Lomé.
Wiyaou Tchindé avait poursuivi en précisant que, «le président de la CCIT se permet d’introduite de nouvelles dispositions dans les conditions d’inscriptions des opérateurs sur la liste des électeurs. Pire, la CCIT va jusqu’à violer le Décret N° 2007-004 PR du 28 mars 2007 en son Article 3 ».
Des réserves qui ont fait subir au processus devant conduire aux élections consulaires le 20 novembre prochain à la Chambre du Commerce et de l’Industrie du Togo (CCIT), un coup rédhibitoire.
En effet, il s’agit d’un arrêté ministériel du ministre en charge du secteur, le col Kodzo Adédzé signé le 02 septembre 2020 qui a assèné un coup d’arrêt à ces élections qui sont « suspendues » jusqu’à nouvel ordre.
A l’heure où nous sommes, aucune décision n’a été rendue publique pour la reprise du processus électoral. Pour y voir claire dès la relance des activités dudit processus, il urge qu’un audit externe de la gestion que d’aucuns qualifieraient de calamiteuse, soit fait.
Selon nos informations, le président sortant de la CCIT Germain Meba, puisque c’est de lui qu’il s’agit a engagé des dépassements de dépenses astronomiques constatés par les élus consulaires de la chambre pour la plupart, mis devant le fait accompli.
Ces dépenses, selon ces derniers, couvrent celles non prévues au budget, engagées sans consultation et approbation préalable de l’assemblée consulaire.
En terme de chiffres, les budgets d’investissement votés par l’assemblée consulaire en 2018 s’élèvent à 311.600.000 FCFA et à 332.000.000 FCFA en 2019. Cependant les réalisations s’établissent respectivement à 1.399.995.707 FCFA en
2018 et à 1.030.217.776 FCFA en 2019.
“Ces dépenses relèvent des initiatives personnelles du président sortant de la CCIT qui déclare disposer des pouvoirs les plus étendus pour agir ainsi. Mieux, ces dépenses assèchent la trésorerie de la CCIT d’une année à l’autre et sont ainsi faites”, indique un extrait de la note du groupe des élus consulaires très remontés contre la gestion du Président sortant à la tête de la chambre.
Pire encore, c’est sans aucune procédure d’appels d’offres et de consultations restreintes, que ces dépenses ont été faites. Elles sont exécutées en très grande partie par des sociétés écrans propriétés des responsables actuels de la CCIT et du président en particulier ou de leurs relations proches. Il s’agit en réalité d’une stratégie de ruse pour des malversations déguisées.
Au rang de ces sociétés écrans on peut citer : la SOTER (Société des Technologies des Énergies Renouvelables), Groupe Partenaire GP, TST (Togo Service et Technologie), TOGO Panneau ( société avec laquelle avec il fabrique et livre les kiosques pour des centaines de millions à la CCIT sans appel d’offres), STGT (Société Togolaise de Géolocalisation et de Technologie), GEO SOLUTION S ARL u , BTP. Pharon BTP Emusec et Cimex…
Et tout ceci se passe, à l’heure où les plus hautes autorités du pays prônent la transparence et la rigueur dans la gestion des ressources publiques, Il est inacceptable que des pratiques douteuses continuent d’être entretenues dans un établissement public de ce rang.
“Nous attirons particulièrement votre bienveillante attention sur les dépassements astronomiques constatés et qui couvrent des dépenses non prévues au budget, engagées sans consultation et approbation préalable de l’assemblée consulaire. Nous vous prions de faire diligenter un audit externe approfondi de ces dépenses engagées et exécutées sans l’observation des règles du code des marchés publics”, précise un autre extrait de la note du groupe des élus consulaires envoyé au ministre Adédzé Kodjo.
A bon entendeur salut. Nous y reviendrons.