Afrique de l’ouest : l’universalisation de la convention sur les armes biologiques se planifie à Lomé

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Par René DOKOU, le 11 Octobre 2023

(IMPARTIAL ACTU)- Entrée en vigueur le 26 mars 1975, la Convention sur les armes biologiques en Afrique de l’ouest se targue d’une adhésion quasi universelle. Mais les réalités du terrain démontrent que du travail reste encore à faire. Ce constat a conduit à la naissance du projet baptisé : “Soutenir l’universalisation et la mise en œuvre efficace de la Convention sur l’interdiction des armes biologiques en Afrique”, qui est depuis mercredi 11 octobre 2023 au coeur d’un atelier régional ouvert à Lomé par Dr Wotobé Kokou secrétaire général du ministère de la santé, représentant son ministre de tutelle.

La cérémonie d’ouverture de cette rencontre régionale organisée par l’UNODA et l’UNREC, a également enregistré la présence de M. Anselme Nahmtante YABOURI, Directeur du Centre Régional des Nations Unies pour la Paix et le Désarmement en Afrique (UNREC) au Togo, de M. Sylvain Fanielle juriste et responsable de projet au sein de l’équipe de la mise en œuvre de la Convention sur les armes biologiques, Bureau des affaires de désarmement ainsi que de plusieurs personnalités.

Pendant trois jours (11 au 13 octobre 2023), les capacités des acteurs impliqués dans la mise en œuvre de cette convention et son universalisation dans la région ouest-africaine seront renforcées.

Concrètement au cours des travaux de cette rencontre, les 65 participants venus de quatorze États de la sous-région ouest-africaine vont en apprendre davantage sur la convention notamment : les diverses obligations qui en découlent mais aussi toute l’importance d’une mise en œuvre efficace au niveau national.

Par ailleurs, les mesures de confiance de la convention sur les armes biologiques en Afrique de l’ouest seront enseignées aux participants ainsi que l’importance de disposer d’un cadre juridique pour mettre en œuvre ladite convention.

La convention explique M. Sylvain Fanielle, renforce les capacités des États en matière d’alerte précoce aux systèmes de santé solides et de réduction des risques sanitaires. Si ladite convention poursuit-il se targue d’une adhésion quasi universelle, il reste encore du travail à faire.

“Douze (12) États dont six (06) sur le continent africain ne font pas partie de la convention. A cette fin et dans le but de finir l’universalisation de la mise en œuvre de la convention en Afrique, le Bureau des affaires de désarmement a considérablement accru sa présence sur le continent. Cet atelier est donc occasion unique pour les uns et les autres d’interagir et de partager leurs expériences et les difficultés de réalisation ainsi que les défis spécifiques à la région ouest-africaine. A ce rythme nous nous dirigerons vers l’universalisation tant attendue”, a-t-il indiqué.

Dans son adresse à l’assistance lors de la cérémonie d’ouverture le Directeur Général de l’UNREC, M. Anselme Nahmtante YABOURI a précisé que la présence des délégations à cette rencontre ne signifie pas seulement une obligation juridique mais cela représente également la démonstration tangible de l’attachement résolu au principe de désarmement et de la prévention de la prolifération des armes biologiques.

“En unissant nos efforts aujourd’hui, nous réaffirmons notre engagement contre la menace tangible que représentent les armes biologiques”, dit-il.

Dans son mot d’ouverture des travaux de l’atelier, M. Wotobé Kokou secrétaire général du ministère de la santé informe que la convention sur les armes biologiques est entrée en vigueur le 26 mars 1975 et vise à exclure totalement la possibilité de voire des agents bactériologiques et toxines dans les États l’ayant ratifié.

“Chaque État partie ne peut transférer les micro-organismes et les toxines que dans le cadre d’une coopération à des fins pacifiques. Nos différents pays ont ratifié cette convention mais sa mise en œuvre souffre de plusieurs ratés. C’est pourquoi cette occasion est opportune pour nous pour promouvoir la mise en œuvre de la convention sur les armes biologiques et pour sensibiliser les parties prenantes à la nécessité de l’élaboration législative nationale et la solution régulière des mesures de confiance dans le cadre de ladite convention. Cet atelier constitue également un grand cadre de partage d’expériences et je vous exhorte à tisser des réseaux de partenariats pouvant permettre à nos pays de relever les défis”, a laissé entendre Dr Wotobé Kokou.

Pour rappel, la Convention sur l’interdiction des armes biologiques, adoptée le 10 avril 1972 et en vigueur depuis le 26 mars 1975, a été le premier traité multilatéral de désarmement interdisant toute une catégorie d’armes de destruction massive.

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