Par la Rédaction le 24 Novembre 2020.
(IMPARTIAL ACTU)- “Le président de la CCIT rend compte de sa gestion. Il adresse, chaque année, au ministère de tutelle, après adoption par l’assemblée consulaire, le rapport sur le fonctionnement de la chambre ainsi que les comptes financiers retraçant les résultats et décrivant l’évolution du patrimoine….”, stipule clairement l’article 20 des statuts de la Chambre du Commerce et de l’Industrie du Togo (CCIT). Le président actuel de cet établissement public Monsieur MEBA Esohouna Germain, a-t-il aussi connaissance de ce texte ?
Cette interrogation mérite amplement sa place, dans un contexte où, devant l’homme en cause, exigence est faite aux opérateurs économiques de se prosterner et s’agénouer tous les matins pour obtenir sa bénédiction.
Aussi longtemps que dure une gestion opaque, ses vrais contours seront un jour mis à nu et son responsable sera quant à lui rattrapé par les évènements. Monsieur MEBA Esohouna Germain êtes-vous un demi dieu? C’est une bizarrerie qui mérite de faire objet d’une sérieuse et profonde réflexion, et qui si un suivi est fait par les autorités compétentes, ne sera reproduira point.
Face à sa dictature, et à son style très rusé de mettre les membres de l’assemblée consulaire dans une situation soporifique qui lui est favorable pour mieux diriger seul, un groupe d’élus consulaires très remontés contre sa gestion s’est rapidement formé.
Selon les faits relatés par ce groupe à la rédaction de notre journal, il est reproché au Sieur MEBA : la violation des décrets régissant la CCIT, le refus de délivrer les cartes de membres de la CCIT à tous les opérateurs demandeurs, la violation affichée de fraudes et de manipulation, l’agressivité et son arrogance envers les opérateurs économiques.
Comment tout ceci se produit alors que l’article 5 des statuts de la CCIT, recommande que “La CCIT a, en outre, pour mission de contribuer au développement économique par toutes actions légales d’intervention, notamment : la diffusion de l’information économique ; la formation professionnelle ; la mise en œuvre d’actions dans l’intérêt du commerce, de l’industrie et des prestations de services”. Si on s’en tient aux dispositions de cet article comparés aux griefs portés contre Monsieur Méba par le groupe des élus consulaires, on en déduit que le président sortant de la CCIT ne poursuit que ses intérêts personnels et non ceux du pays.
Des violations qui lui ont fait poussé des ailes au point de s’engager à faire des dépassements de dépenses astronomiques très rapidement constatés par les élus consulaires de la chambre pour la plupart, mis devant le fait accompli.
Ces dépenses, selon ces derniers, couvrent celles non prévues au budget, engagées sans consultation et approbation préalable de l’assemblée consulaire.
Les faits parlent d’eux-mêmes. Les budgets d’investissement votés par l’assemblée consulaire en 2018 s’élèvent à 311.600.000 FCFA et à 332.000.000 FCFA en 2019. Cependant les réalisations s’établissent respectivement à 1.399.995.707 FCFA en
2018 et à 1.030.217.776 FCFA en 2019. A ce niveau le soin est laissé à tous de tirer ses propres conclusions.
Ces pratiques se passent au vu et su de tous sans que les membres de l’assemblée consulaire formatés en larbins ne puissent réagir. Alors que l’article 2 des statuts précise que “L’assemblée consulaire est l’organe suprême de la CCIT. Elle regroupe l’ensemble des membres élus”.
Au regard de tout ce qui précède, il paraît régulier de soutenir avec le groupe des élus consulaires remontés contre la gestion MEBA à la tête de la CCIT que, la suppression du processus électoral en cours s’avère indispensable.
Par ricochet, il urge de :
“Repenser le processus électoral sur de bonnes bases justes et transparentes ;
Revoir la composition des Commissions en ce qui concerne les opérateurs économiques à désigner par les corporations ;
Donner un délai minimum de 60 jours aux opérateurs pour obtenir les cartes de membres de la CCIT avant la reprise du processus électoral
Confier la délivrance des cartes de membres de la CCIT à des opérateurs économiques sérieux et crédibles ;
Disqualifier et éloigner le Président sortant et son équipe du processus électoral”, propose le groupe des élus consulaires remontés contre la gestion MEBA.
Nous y reviendrons